Et si les troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie et même hyperphagie) étaient en réalité dus à une bactérie ? Cette conclusion étonnante, publiée début octobre dans une revue spécialisée*, est le résultat de plusieurs mois de recherches d’une équipe française. Ces chercheurs, basés à Rouen, ont identifié une protéine qui serait le sosie de l’hormone de la satiété (la mélanotropine). Les bactéries, appelées Escherichia Coli, sont naturellement présentes dans notre organisme. En produisant cette protéine, elles perturberaient le message de satiété envoyé par l’intestin au cerveau, soit en l’activant, soit en le bloquant. Cette découverte majeure pourrait améliorer la prise en charge de ces maladies qui touchent presque 10 % des Français.
*Translational Psychiatry, 7 octobre 2014.





