Tous les propriétaires d’animaux vous le diront : les animaux de compagnie apportent de la vie à la maison et une présence réconfortante pour toute la famille. Et la science vous le dit aussi !
Des bienfaits démontrés sur la santé
De nombreuses études scientifiques le montrent : la présence d’un animal domestique, en particulier d’un chien ou d’un chat, est bénéfique pour la santé, que ce soit sur le plan psychologique ou sur le plan physique. Une récente étude publiée dans la revue PlosOne indiquerait même que grandir avec un chien réduirait le risque de développer des troubles schizophrènes. C’est notamment grâce au regard et au toucher que l’on observerait une augmentation du bien-être, une diminution du stress et de l’anxiété, une régulation du rythme cardiaque… Les animaux domestiques partagent avec nous la notion d’attachement interespèce. Nous sommes ainsi capables de créer avec l’animal une véritable relation de partage et de compréhension, ce qui contribue grandement aux bénéfices qu’ils nous apportent.
Le système immunitaire est également renforcé du fait des bactéries transportées par les animaux. Ceci explique également le fait que les enfants vivant avec des animaux sont moins sujets aux allergies que les autres. Attention toutefois à respecter quelques règles d’hygiène pour ne pas avoir l’effet inverse (parasites, etc.).
Un rôle apaisant pour toute la famille
Au sein de la famille, l’animal a un rôle de médiateur. Il apporte à chacun un soutien affectif et émotionnel.
Chez l’enfant
Grandir avec un animal contribue au développement et à l’éveil. Au contact de son chien ou de son chat, l’enfant apprend à considérer l’autre et à se responsabiliser. Il perçoit son animal comme un individu à part entière, comme un ami à qui il peut parler. Et généralement, l’animal le lui rend bien. Néanmoins, cette relation particulière ne doit pas prendre une place trop excessive, le contact humain restant bien entendu essentiel. Il convient également d’être vigilant : une morsure peut arriver, même chez les animaux les plus gentils, et les enfants n’apprécient pas toujours leur impact sur les autres. De même, tout comme un humain, les animaux peuvent être agacés et montreront alors des signes précurseurs qu’il faut savoir reconnaître. Il est également important d’introduire auprès des enfants la notion de mort. C’est souvent la perte d’un animal de compagnie qui fait vivre à l’enfant son premier deuil.
Chez l’adulte
Chez les adultes, le chien contribue à avoir un mode de vie dynamique et actif grâce aux promenades quotidiennes et aux jeux. Cela favorise également le lien social avec d’autres maîtres par exemple. Les chats, bien que plus indépendants, peuvent représenter une source d’apaisement et de joie au quotidien. Rien de mieux que de se lover dans le canapé après une grosse journée, et de recevoir la visite d’une petite tête à moustaches venant ronronner près de l’oreille.
Certaines études montrent d’ailleurs que les propriétaires d’animaux seraient plus heureux que la moyenne.
Des chiens et des chats en maison de retraite
De plus en plus de maisons de retraite et résidences séniors acceptent d’accueillir des chiens ou des chats au sein de leur établissement. Le contact des animaux est en effet très positif pour les personnes âgées : leur présence apaise, réconforte, pallie un manque affectif, apporte des moments de joie et de détente, crée du lien, favorise les partages… Cela permet d’atténuer un peu le déchirement pour certaines personnes de devoir abandonner leur logement et leurs habitudes. Il semble donc important que les résidents puissent garder leur animal s’ils sont en mesure de s’en occuper. Toutefois, il n’est pas forcément idéal d’intégrer un chien “commun” dans les maisons de retraite, sauf s’il appartient à un membre du personnel ou s’il s’agit d’un chien visiteur venant avec son maître. En effet, les chiens sont des êtres d’attachement qui ont besoin d’avoir un référent. En termes d’organisation, c’est donc compliqué et cela risque de nuire à leur bien-être. Pour les chats, plus indépendants, le problème se pose moins.
En revanche, les animations proposées aux résidents peuvent intégrer des animaux, de passage pour une journée.
Une décision à ne pas prendre à la légère
Selon les chiffres de la Société protectrice des animaux, ce sont près de 100 000 chats et chiens qui sont abandonnés chaque année en France. L’été est encore plus propice aux abandons et les places dans les refuges manquent cruellement. Parmi ces chiffres se cachent les abandons sauvages ou abandons sur la voie publique, passibles de 30 000 € d’amende et 2 ans de prison, qui sont considérés comme des actes de cruauté. En effet, de nombreux animaux se retrouvent ainsi livrés à eux-mêmes dans un environnement qu’ils ne connaissent pas et auquel ils ne sont pas adaptés. Contrairement à ce que l’on pourrait se dire pour se rassurer, les animaux qui intègrent nos foyers ne retrouveront pas du tout leur “instinct sauvage” une fois abandonnés dans la nature.
Ainsi, adopter un animal est une réelle décision de vie qui implique un engagement sur plusieurs années. Accueillir un nouveau membre dans la famille doit donc être bien réfléchi, en toutes connaissances des contraintes que cela implique. Outre l’engagement affectif, il faut aussi s’attendre à un engagement organisationnel et financier. À ce titre, fin janvier 2021, un projet de loi contre la maltraitance animale a été accepté en première lecture à l’Assemblée. Celle-ci prévoit notamment la signature d’un certificat d’engagement et de connaissance lors de la première acquisition d’un animal domestique.
Si vous ne pouvez plus garder votre animal de compagnie et que toutes les options ont été étudiées, l’abandon doit se faire auprès d’un refuge qui le prendra en charge moyennant une contribution financière.
Un animal de compagnie est assurément une source de bonheur et de bienêtre pour ses propriétaires, il convient donc de bien le lui rendre et de lui offrir l’environnement qui lui permettra d’avoir une belle vie.
Attention à la toxoplasmose
Viandes mal cuites, excréments de chats, fruits et légumes mal lavés, tous peuvent être les vecteurs de la toxoplasmose. Cette infection parasitaire est causée par le parasite Toxoplasma gondii qui s’installe chez les herbivores et omnivores tels que le porc, la vache, la chèvre, etc. sous forme de kystes qui, s’ils sont ingérés sans que la viande n’ait été bien cuite, peuvent engendrer une toxoplasmose. Le parasite contamine également les chats (et autres félins) et se retrouve dans leurs excréments. Si la toxoplasmose est plutôt bénigne et asymptomatique chez les humains (elle ne se transmet pas entre humains), elle est dangereuse pour le fœtus. Ainsi, les femmes enceintes doivent faire très attention à consommer de la viande toujours cuite à cœur, bien laver leurs fruits et légumes, et éviter de manipuler la litière du chat.
Après une infection à la toxoplasmose, les personnes sont immunisées.
Une assistance qui a du chien
Les animaux de compagnie, et notamment les chiens, sont de véritables piliers pour les personnes souffrant d’handicap physique ou psychique. Il y a bien sûr les chiens guides d’aveugle, mais depuis quelques années des “chiens-guides” viennent en aide aux personnes souffrant de diabète (ils sont entraînés à détecter les chutes de sucre dans le sang et à assister leur maître dans les procédures à suivre) ou d’anxiété chronique (en prodiguant un soutien physique rassurant).
Pensez aux refuges !
Votre décision est prise et vous souhaitez accueillir un animal dans votre foyer. Il est alors tentant de se diriger vers des élevages pour choisir l’animal de nos rêves. Avant de vous y rendre, pensez aux animaux des refuges ! De tous les âges, de tous les caractères et de toutes les races, vous trouverez sûrement le compagnon à 4 pattes idéal.
Par Charlène Catalifaud et Juliette Dunglas





