Chaque année, au retour des beaux jours, c’est le même casse-tête : vers quelle protection solaire se tourner ? Quelle est celle qui est la plus adaptée à votre peau ? Vocation Santé vous guide pour y voir clair !
C’est pour beaucoup LA quête des vacances d’été : revenir le plus bronzé possible. Mais s’exposer au soleil est loin d’être un acte anodin. La ligue contre le cancer estime que 80 % des cancers de la peau sont liés à une surexposition, « principalement des expositions régulières et intenses pendant l’enfance ». En cause, une composante du rayonnement solaire : les rayons ultra-violets A et B (UVA et UVB), mais néfastes lorsque les séances de bronzage s’éternisent.
Des deux types, les UVB sont les plus dangereux. Ce sont eux qui sont responsables du bronzage et des coups de soleil, et à plus long terme, de la majorité des cancers de la peau. Mais les UVA ne sont pas inoffensifs non plus : ils accélèrent le vieillissement de la peau, provoquent l’apparition de taches pigmentaires et ont aussi un rôle dans l’apparition de cancers.
Bien comprendre les indices de protection
Se protéger l’été est donc essentiel. Tous les produits solaires sur le marché affichent ainsi un facteur de protection solaire (mentionné par l’acronyme FPS ou SPF) qui va de 6 à 50+, et qui indique le niveau de protection contre les dommages induits par les UVB. Plus il sera élevé, plus le niveau de protection sera important. La réglementation européenne distingue ainsi quatre niveaux :
• Faible protection : SPF de 6 à 10
• Protection moyenne : SPF de 15 à 25
• Haute protection : SPF de 30 à 50
• Très haute protection : SPF 50+
À noter que depuis 2006, les produits solaires doivent protéger contre les deux types d’UV avec un rapport de 1 à 3 entre les UVB et les UVA. Par exemple, une crème avec un SPF 30 contre les UVB aura une protection minimale d’indice 10 contre les UVA. Cette double protection est souvent mentionnée sur l’emballage.
Et pour lutter contre certaines idées reçues, il convient de rappeler qu’aucun produit solaire, même à très haute protection, ne filtre l’intégralité des UVB. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’allégation « écran total » a disparu. Conséquence : vous prendrez de belles couleurs quoi qu’il arrive !
Une question de peau, mais pas que
Quel indice de protection choisir ? Plusieurs facteurs entrent en jeu. Le type de peau tout d’abord. Créée par un dermatologue de l’Université d’Harvard, la classification de Fitzpatrick, ou phototype, permet de classer les individus selon la réaction de leur peau lors d’une exposition solaire.
Connaître son phototype permet de choisir vers quelle protection s’orienter. Par exemple, à une situation donnée, une personne de phototype 1 s’orientera vers une très haute protection là où, en comparaison, une personne de phototype 6 ira vers une protection moyenne. Mais d’autres éléments interviennent, comme le niveau d’ensoleillement, la nature des activités pratiquées, leur durée et même l’environnement. Le sable, la neige et l’eau réfléchissent plus les rayons que l’herbe et la verdure. Autant d’éléments qui font opter pour une protection plus ou moins importante.
Quel filtre choisir ?
Autre élément clé, inhérent à la protection cette fois, le type de filtre. Il en existe deux catégories : les filtres organiques, qui agissent en absorbant les rayons UV, et les filtres minéraux, qui, à la manière d’un bouclier, les réfléchissent. Deux filtres minéraux sont autorisés par la réglementation européenne, le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc, contre près d’une trentaine pour les filtres organiques.
Les filtres minéraux présentent l’avantage d’être mieux tolérés. En revanche, en matière de prévention des cancers cutanés, la balance bénéfice/risque penche en faveur des filtres organiques. À noter, enfin, que les filtres de votre protection peuvent être présents sous forme nanométrique. Si c’est le cas, la mention [Nano] est accolée au nom de la substance sur l’étiquette.
Se badigeonner, souvent
Mais bien se protéger ne se résume pas qu’au choix de la bonne crème. Encore faut-il bien l’appliquer ! En quantité suffisante et à intervalles réguliers : toutes les 2 heures en extérieur, et après chaque baignade. La transpiration excessive en cas d’effort intense peut également vous conduire à revoir l’intervalle d’application à la baisse.
En termes de quantité, il est recommandé d’appliquer une couche de 2 mg/cm2 de peau. Cela correspond à l’équivalent de six bonnes cuillères à café pour le corps d’un adulte. Soyez généreux : plusieurs enquêtes, d’associations de consommateurs notamment, ont démontré que les quantités appliquées sont bien en deçà de ces recommandations. Avec en conséquence une nette baisse de la protection.
Gare au coup de chaud
Le conditionnement du produit solaire peut aussi avoir son importance. Par exemple, les aérosols, qui utilisent un gaz propulseur, ne doivent pas être exposés à la chaleur. Si vous prévoyez de passer la journée à l’extérieur, optez pour une autre présentation.
Côté formulation, le lait sera plus fluide et s’étalera plus que la crème. L’efficacité sera la même, à condition, encore une fois, de bien respecter les quantités à appliquer. Quant aux sticks, très pratiques par leur taille, ils sont un choix judicieux pour certaines zones sensibles, comme le visage.
Comme tout cosmétique, les produits solaires disposent d’une durée limite de conservation après ouverture, généralement comprise entre 6 et 12 mois. Donc sauf mention contraire, il faudra vous rééquiper d’une saison à l’autre.
Les autres réflexes pour se protéger
- Évitez de vous exposer entre 12 h et 16 h : c’est le moment où les UV sont les plus intenses
- Pensez aux protections physiques, qui restent la meilleure protection, surtout pour les enfants : lunettes de soleil, t-shirts, chapeaux, casquettes…
- Vérifiez auprès de votre pharmacien si vos traitements sont compatibles avec une exposition solaire
- Renseignez-vous sur l’indice UV du jour
- Bébés et jeunes enfants ne doivent jamais être exposés au soleil
Par Julien Dabjat





