1/ Arrivé(e) au travail, vous vous rendez compte que vous avez oublié votre smartphone à la maison. Que faîtes-vous ?
A. Impossible, vous ne l’oubliez jamais.
B. Vous faites demi-tour pour retourner le chercher.
C. Vous le retrouverez ce soir, en rentrant.
2/ À quelle fréquence consultez-vous votre smartphone, en dehors des appels téléphoniques ?
A. Plusieurs fois par heure.
B. Plusieurs fois par jour.
C. 1 ou 2 fois par jour.
3/ On vous offre un week-end de rêve à la montagne, mais aucun accès Internet ne sera possible durant la durée du séjour ?
A. Vous prétextez une gastro-entérite pour décliner l’invitation.
B. Vous acceptez, mais ne profitez pas vraiment du séjour.
C. Vous acceptez volontiers, ça vous fera des vacances.
4/ Pendant un rendez-vous important, votre téléphone sonne, vibre ou bipe. Que faîtes-vous ?
A. Vous vérifiez rapidement l’objet du signal.
B. Vous l’ignorez mais tentez d’écourter l’entretien, ou prétextez une envie pressante pour jeter un œil.
C. Impossible, vous ne l’avez pas pris, ou il est éteint.
- Vous avez une majorité de A, vous l’aurez compris, vous semblez être atteint de nomophobie, la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile. Celui-ci fait office de doudou, impossible de vous en passer. Il est dans votre main quand vous marchez, sur votre bureau quand vous travaillez, sur la table quand vous mangez, à votre chevet lorsque vous dormez… Peut-être pourriez-vous lâcher un peu de lest.
- Avec une majorité de B, vous n’êtes pas loin de la dépendance. L’oublier quelques heures vous irrite ou vous angoisse. Vous avez tendance à passer un peu trop de temps avec lui, pas assez avec vos proches.
- Avec une majorité de C, votre téléphone vous rend bien des services, mais vous savez très bien vous en passer et profiter de vos autres activités et de vos amis. vous savez bien gérer votre stress et abordez tout cela avec sérénité. Nos conseils ne sont qu’une piqûre de rappel !
Pour aller plus loin, faîtes le test mis au point par un chercheur et un psychologue de l’Université de Iowa sur 20 items mesure votre dépendance. L’étude a été publiée en août dans la revue Computers in human behaviour (Exploring the dimensions of nomophobia: Development and validation of a self-reported questionnaire par Caglar Yildirima et Ana-Paula Correiab).
Je suis addict à mon portable, c’est grave docteur ?
L’idée de ne pas avoir de réseau ou de batterie vous stresse. Toutes les excuses sont bonnes pour le prendre dans votre main : vérifier que vous n’avez pas raté un appel ou un message, prendre une photo, scruter vos réseaux sociaux, rechercher une information quelconque, jouer à votre jeu préféré… Au moindre signal, alerte, notification, vous dégainez. Et la surenchère de nouvelles technologies et de supers applications ne vous aident pas à vous en passer.
Addiction des temps modernes ou maladie imaginaire, la nomophobie gagne du terrain. Cependant, ne dramatisez pas trop, des solutions existent.
Comment décrocher ?
Il existe bien sur des applications pour ça ! Mais la volonté et quelques petites astuces simples peuvent vous aider.
- Organisez-vous des activités sans portable un peu chaque jour
Sport, cinéma, loisirs créatifs, lecture… Occupez-vous les mains et l’esprit.
- Désactivez les notifications
Vous ne serez plus dérangé sans cesse et vous déciderez de quand vous passerez du temps sur vos applications favorites.
- Calculez le temps que vous passez réellement sur votre téléphone
Et comparez-le au temps que vous consacrez à vos autres activités, à vos amis.
- N’utilisez pas votre téléphone comme réveil
Éteignez-le et ne le laissez pas dans votre chambre la nuit.
- Adoptez un agenda et un bloc-notes
Plus besoin de sortir votre smartphone pour contrôler votre agenda.
- Laissez-le à la maison de temps en temps.
Pour une sortie entre amis ou un dîner en amoureux par exemple.
Il faut cependant rester prudent si la privation est vraiment compliquée. Si vous êtes incapable d’éteindre votre smartphone ne serait-ce que quelques heures, posez-vous les bonnes questions et demandez de l’aide, à un ami, voire à un spécialiste des addictions.





