Qu’est-ce que l’IRM ?
L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) permet de visualiser de façon très précise les organes et les tissus mous de l’organisme. Il s’agit d’une technique utilisant le champ magnétique et les ondes de radiofréquence. L’appareil IRM est composé d’un gros aimant qui va entraîner la vibration des noyaux d’hydrogène présents dans tous les tissus du corps. Cette méthode met en avant les différents contrastes (échelles de gris) de l’organisme et permet ainsi de mettre en évidence des lésions invisibles.
Quelles indications ?
Elles sont très nombreuses. L’IRM peut être utilisée dans de nombreux domaines de la médecine : neurologie, gynécologie, cardiologie…
Quelles contre-indications ?
L’IRM est contre-indiquée aux personnes porteuses d’un pacemaker ou d’une valve cardiaque métallique. En effet, « le champ magnétique produit par l’IRM peut dérégler le système électronique du pacemaker avec un risque de trouble du rythme cardiaque », explique le Dr David Petrover, radiologue au Centre d’imagerie médicale Bachaumont (Paris). Il ajoute : « La présence d’éléments contenant du fer lorsqu’ils siègent près d’une structure noble (fragment métallique, près de l’œil ou du cerveau) est également une contre-indication. Une prothèse métallique (de hanche par exemple) en revanche n’est pas une contre-indication, mais les images autour du matériel ferrique seront floues, et inexploitables. »
Quelles précautions prendre avant l’examen ?
Avant l’examen, un entretien avec le médecin radiologue est essentiel. Cet échange est l’occasion de lui donner un maximum d’informations (prise de médicaments, port d’une prothèse, allergie, etc.). N’hésitez pas à apporter les résultats de vos derniers examens (radio, bilan sanguin).
Il vous sera également indiqué les vêtements que vous devrez ôter en fonction de la zone du corps à analyser. Il est essentiel de laisser de côté tous les objets susceptibles d’être aimantés par l’appareil et donc d’altérer la prise d’image : smartphone, clé, bijoux, barrettes de cheveux… « Ceux-ci risqueraient d’être déréglés ou démagnétisés pour certains, d’autres de littéralement voler à travers la pièce en raison du puissant aimant de la machine », indique le Dr Petrover. Il est également recommandé d’aller aux toilettes avant l’examen, car l’examen peut durer de dix à une trentaine de minutes.
Comment se déroule l’examen ?
L’appareil IRM se constitue d’un lit, dans lequel vous vous allongerez sur le dos durant toute la durée de l’examen, placé dans une sorte de tunnel. Vous serez seul dans la salle de l’examen, mais surveillé par caméra et en contact permanent avec l’équipe soignante, située dans une salle à côté, derrière une vitre. La communication se fait via des micros. À tout moment, si vous ne vous sentez pas bien, vous avez sous la main une sonnette permettant d’alerter le soignant. Plusieurs « séquences » sont réalisées dans différents plans de l’espace.
Au cours de cet examen, il est essentiel de rester immobile pour la réussite de l’acquisition des images. Vous devrez également être attentif aux consignes qui vous seront données. Par exemple, il peut vous être demandé de bloquer votre respiration un court instant.
Quels sont les risques ?
- Si les contre-indications sont respectées, l’IRM est un examen totalement indolore et inoffensif. Il n’y a aucun risque d’exposition aux rayons X.
- Un produit de contraste est parfois injecté pour optimiser l’acquisition des images selon la pathologie. S’il est en général bien toléré, des allergies exceptionnelles sont possibles.
- À noter qu’il n’est pas recommandé aux femmes enceintes de réaliser cet examen au cours du premier trimestre de la grossesse, mais uniquement par précaution, aucun risque n’ayant été démontré.
Les résultats sont-ils donnés tout de suite ?
Selon les centres, le médecin radiologue peut vous donner une première interprétation juste après l’examen. Des analyses plus poussées assistées par ordinateur sont parfois nécessaires. Le compte rendu de l’examen sera donc communiqué soit immédiatement soit plus tard.
Charlène Catalifaud
Remerciements au Dr David Petrover (centre IMPC Bachaumont, Paris)
Bon à savoir
- Claustrophobe ? Pas de panique, un tranquillisant à faible dose peut être injecté et certains centres disposent même d’IRM ouverte ou à très large tunnel.
- L’IRM est un examen bruyant, cela est dû au fonctionnement de l’appareil lorsque les ondes radio sont générées. Un casque musical est mis à disposition pendant l’examen.
Témoignage de Renée, 57 ans
« En raison de ma spondylarthrite, j’ai été amenée à réaliser deux IRM : une première du dos il y a 7 ans, dans le but d’adapter la prise en charge, et une seconde il y a 5 ans. Je n’avais pas d’appréhension particulière, car l’IRM n’est pas un examen invasif. L’examen est en revanche très bruyant ! Heureusement, on m’a mis un casque. Le plus difficile est de ne pas bouger pendant toute la durée de l’IRM. Je trouvais le temps long et me sentais un peu à l’étroit, mais ce n’est pas un examen désagréable. La deuxième fois, on m’a demandé plusieurs fois de bloquer ma respiration. Je pense qu’un bon accompagnement par l’équipe soignante est essentiel pour ce type d’examen que nous n’avons pas l’habitude de passer. Mais il faut y aller sereinement, ça ne fait pas mal ! »
Coût d’un examen IRM
Il comprend le forfait technique entièrement pris en charge par l’assurance maladie et l’acte radiologique (env. 65 €) – Prise en charge à 70 %)





