Aussi appelé herpès buccal (ou labial selon sa localisation), le bouton de fièvre est une atteinte virale bénigne qui touche près de 10 % des Français. Fortement contagieux, le virus se réactive sous l’effet de certains facteurs comme le stress.
Qu’est-ce qu’un bouton de fièvre ?
Le bouton de fièvre est une atteinte cutanée causée par le virus Herpes Simplex Virus 1 (ou HSV-1). Une fois dans l’organisme, le virus infecte les cellules nerveuses puis va se loger dans un ganglion lymphatique. Sous l’effet de certains facteurs comme le stress, la fatigue ou l’exposition au soleil, il peut se réactiver. Il se multiplie alors, traverse les fibres nerveuses et entraîne la formation d’un bouquet de vésicules jaunâtres à la surface de la peau, qui évoluent vers une plaie suintante (ulcération), avant de former une croûte. Généralement localisées sur et autour des lèvres, les vésicules peuvent aussi affecter d’autres parties du visage comme le nez, le menton, les joues ou encore les oreilles.
Un virus contagieux
La primo-infection se fait souvent pendant l’enfance et passe généralement inaperçue. Le virus peut rester en latence (c’est-à-dire en sommeil) plusieurs années avant de se réactiver. Au moment de la poussée, les vésicules et la salive sont particulièrement contagieuses. Il faut alors éviter les relations étroites avec d’autres personnes. Une fois que la croûte est formée, la contagiosité diminuerait. Dans certains cas, le virus ne se réactive jamais, néanmoins une personne peut rester contagieuse même en l’absence de symptômes.
Les traitements locaux
Aucun traitement ne permet de se débarrasser définitivement de l’herpès, mais il est possible de limiter la gêne et de réduire la durée des crises. Dès les premiers signes de picotements et de démangeaisons (généralement 24 heures avant l’apparition des vésicules), un traitement antiherpétique local à base d’aciclovir (antiviral) et des solutions filmogènes (patch ou pansement) constituent les premiers soins indiqués lors d’éruptions cutanées. Des solutions naturelles existent aussi (phytothérapie ou aromathérapie). Dès que les vésicules apparaissent, une solution antiseptique sans alcool peut être appliquée une ou deux fois par jour. Pour diminuer la douleur et les symptômes associés, le paracétamol est recommandé. Il ne faut pas hésiter à consulter un médecin devant tout signe de surinfection, il prescrira dans certains cas un antiviral par voie orale. En revanche, les antibiotiques n’ont aucune efficacité sur les boutons de fièvre. Au bout de 7 à 10 jours, l’herpès disparaît naturellement sans laisser de traces.
« Aucun traitement ne permet de se débarrasser définitivement de l’herpès. »
Situations qui augmentent les risques de récidive
- La fatigue
- La fièvre
- Le stress physique et/ou émotionnel
- L’anxiété
- Un rhume
- Une grippe
- Une opération chirurgicale ou une maladie
- L’exposition solaire
- Le froid
- Les règles
Solutions naturelles
Des solutions naturelles existent en plus du traitement de première intention (aciclovir) pour favoriser la cicatrisation du bouton de fièvre. Attention toutefois, elles ne sont pas recommandées chez les femmes enceintes et les enfants.
- Huiles essentielles de tea tree, de ravintsara, ou de niaouli
- Solutions à base de calendula, de curcuma, de réglisse ou de propolis
- Cataplasme d’argile
- Homéopathie
- Glaçon, pour stopper la poussée
- Pâte à base de bicarbonate de soude
Les gestes à éviter pendant les poussées
- Ne pas gratter la croûte, il y a risque que cela retarde la cicatrisation.
- Ne pas appliquer de produit à base d’alcool en pensant désinfecter, car on risque d’irriter la peau et d’entretenir l’herpès.
- Ne pas recouvrir les vésicules de maquillage, cela retarde la cicatrisation.
- Ne pas utiliser de crèmes à base de cortisone, qui peuvent entraîner des complications, ou d’antibiotiques, qui n’ont pas d’effet sur un virus.
- 80 % de la population porte le virus responsable de la survenue d’un bouton de fièvre.
Par Alexandre Lefebvre





