Il n’est parfois pas facile de s’y retrouver dans tous les examens de santé de la famille. La vaccination n’échappe pas à la règle : entre les rappels et tous les vaccins existants, difficile de s’y retrouver ! Vocation Santé a concocté pour vous une fiche détachable pour ne rater aucun rendez-vous !
La vaccination est aujourd’hui d’une importance primordiale pour la santé de la population mondiale. Elle nous protège depuis des siècles contre des maladies graves et a permis l’éradication de la variole.
Si la plupart de ces maladies se traitent bien dans les pays avec un bon accès aux soins, cela n’empêche en rien de développer des formes graves dont subsistent de lourdes séquelles pourtant évitables. Les conséquences sont encore plus lourdes dans des pays où les personnes ne peuvent pas se faire soigner.
Pour éradiquer une maladie et empêcher les épidémies, le seul moyen est de ne pas propager les maladies. En cela, une seule solution : ne pas la transmettre.
Il est aujourd’hui impossible de contracter une maladie contagieuse et d’être sûr à 100 % de ne pas l’avoir transmise à quelqu’un d’autre. C’est à ce moment que la vaccination devient capitale, car cette dernière permet de se défendre contre les pathogènes avant que ces derniers ne nous rendent malades et contagieux. Ainsi, se vacciner implique de se protéger, mais aussi de protéger les autres.
Pour ce faire, la vaccination repose sur un mécanisme naturel essentiel : la mémoire immunitaire. Les vaccins contiennent un pathogène rendu inoffensif qui va entraîner l’organisme à se défendre contre lui. Ainsi, si nous venions à recroiser ce pathogène dans la “vraie vie”, notre corps se rappellera tout de suite de lui et se défendra, nous évitant de tomber malade et de transmettre la maladie par la suite.
En savoir +
Le vaccin antigrippal fonctionne‑t-il ? Que dire du vaccin contre le Covid-19 ? Comment fonctionne un vaccin ? Si vous souhaitez en lire davantage sur la vaccination, de nombreux articles y ont été consacrés dans votre magazine Vocation santé ! N’hésitez pas à faire un tour sur notre site vocationsante.fr
- 80 % des Français sont favorables à la vaccination en général
Calendrier 2021 : les vaccins à tous les âges
BCG
Le vaccin BCG (Bacille Calmette et Guérin) permet de limiter le risque de développer la tuberculose et de prévenir les formes graves (efficacité de 75 à 85 %). Il se réalise à partir de 1 mois et peut se faire jusqu’à 15 ans, il n’y a pas de rappel à faire pour ce vaccin. Il n’est plus obligatoire en population générale et pour les professionnels de santé, sauf fort risque d’exposition. Il y a quelques années le BCG était réalisé à l’aide d’un vaccinostyle, un ustensile en forme de stylo-plume sur lequel était déposé le vaccin et qui permettait de faire une plaie pour l’inoculer. Cette technique n’est plus utilisée aujourd’hui et le vaccin se fait de manière classique. Aujourd’hui, la tuberculose se traite et reste rare en France, mais elle reste l’une des 10 premières causes de mortalité dans le monde. La vaccination est ainsi un moyen d’éliminer cette maladie.
Diphtérie-Tétanos – Poliomyélite- Coqueluche – Hépatite B-Haemophilus
C’est un vaccin que l’on dit hexavalent car une préparation permet une protection contre six maladies. Il existe également sous forme pentavalent, sans l’hépatite B car aucun rappel n’est nécessaire. Ces vaccinations sont obligatoires, très efficaces (proches de 100 %) et nécessitent deux à plusieurs rappels tout au long de la vie. Les maladies concernées peuvent être très graves chez le nourrisson (ce qui explique la nécessité de la vaccination) et circulent encore dans certaines parties du globe. Néanmoins, les fruits de la vaccination sont aujourd’hui palpables car la poliomyélite, maladie grave entraînant des paralysies définitives en quelques heures, devrait être bientôt éradiquée.
Pneumocoque
Ce vaccin obligatoire protège en réalité contre plusieurs pneumocoques (bactéries) responsables de diverses infections plus ou moins graves telles que la méningite, les sinusites, l’otite, la pneumonie, les bactériémies, etc. Néanmoins, certaines de ces infections peuvent avoir des conséquences lourdes justifiant de la nécessité de s’en protéger. Deux rappels seront nécessaires.
Méningocoque C
Les infections à méningocoque sont graves et touchent surtout les jeunes enfants et les adolescents. La vaccination est ainsi obligatoire car ces infections peuvent être létales. Elle nécessite un rappel.
ROR
Le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) est également un vaccin (trivalent) obligatoire. Les autorités de santé nationales et internationales comptent sur la vaccination pour pouvoir éliminer définitivement ces maladies très contagieuses qui circulent encore, en raison d’une faible couverture vaccinale. Le vaccin ROR nécessite un rappel.
Grippe
Tous les ans, une nouvelle forme de grippe fait son apparition. C’est pourquoi le vaccin change tous les ans et que les personnes à risque (notamment les personnes âgées) peuvent en renouveler la vaccination chaque année. Il est particulièrement recommandé à partir de 65 ans, mais peut être fait à tout âge pour limiter la propagation du virus et endiguer l’épidémie annuelle. C’est aussi un geste citoyen qui permet de protéger les personnes fragiles.
Zona
S’il est bénin dans l’enfance, le virus de la varicelle peut s’avérer beaucoup plus dangereux avec l’avancée en âge. Il est également responsable de l’apparition d’un zona, maladie handicapante et douloureuse.
Papillomavirus
D’abord réservée aux jeunes filles chez qui le papillomavirus, transmissible par voie sexuelle, peut être à l’origine de cancer du col de l’utérus, ce vaccin est désormais recommandé aux garçons. En effet, immuniser aussi bien filles et garçons permet de stopper la propagation de ce virus.
Actuellement, circulent encore dans le monde des maladies pouvant s’avérer très graves, voire létales, chez les nourrissons, les personnes fragiles et les personnes âgées. À ce titre, en France comme dans beaucoup d’autres pays, la vaccination est rendue obligatoire pour 11 maladies :
- la diphtérie ;
- le tétanos ;
- la poliomyélite ;
- l’Haemophilius influenzae B (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites) ;
- la coqueluche ;
- l’hépatite B ;
- la rougeole ;
- les oreillons ;
- la rubéole ;
- le méningocoque C (bactérie provoquant des méningites) ;
- le pneumocoque (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites).
D’autres vaccins sont également fortement recommandés selon les âges et les situations :
- tuberculose ;
- papillomavirus ;
- grippe saisonnière ;
- hépatite A (recommandé pour les professionnels exposés, les personnes en situation de précarité, les personnes atteintes de mucoviscidose ou maladie de foie, les personnes ayant séjourné dans un pays touché par l’hépatite A) ;
- Covid-19 (la vaccination contre le Covid-19 se ferait sur le même type de modalités que celles de la grippe saisonnière, à savoir des rappels récurrents s’adaptant aux mutations futures du virus) ;
- typhoïde, fièvre jaune, encéphalite japonaise et à tiques, et rage (pour les voyageurs).
Le glossaire de la Vaccination
- Adjuvant : fait partie de la préparation contenue dans le vaccin et permet d’accroître son efficacité. Il n’est pas systématique.
- Antigène : partie de l’agent pathogène (ou germe : virus ou bactérie) qui va susciter la réponse immunitaire. En réponse, le système immunitaire produira des anticorps qui seront reproduits directement en cas de nouveau contact.
- Efficacité : tous les vaccins n’empêchent pas à coup sûr de ne jamais attraper une maladie. Cela s’explique par les différences de chaque organisme, par les mutations du pathogène, l’immunogénicité, la formulation du vaccin (choisie pour répondre à la meilleure balance bénéfice-risque), etc. En revanche, ils permettent de façon certaine d’aider le corps à mieux se défendre et ainsi à faire des formes non graves de maladie. C’est le cas du vaccin contre le Covid-19 qui peut atteindre une efficacité de 94 % et ne dispense donc pas de conserver les mesures-barrières.
- Immunogénicité : capacité d’un vaccin à faire produire au corps des anticorps spécifiques pour la maladie concernée.
- Rappel : permet de consolider la mémoire immunitaire. Il n’est pas systématique et dépend du type de vaccins et du dosage.
- Vaccins vivants atténués : contiennent un germe (virus ou bactérie) modifié auquel on a enlevé le pouvoir infectieux, mais qui suffit pour que le système immunitaire apprenne à le reconnaître.
- Vaccins inactivés : contiennent un germe non vivant sous forme de fragment ou entier.
- Valence : indique le nombre de germes différents contenu dans le vaccin et correspond au nombre de maladies contre lequel le vaccin immunise (monovalent, bivalent, trivalent, tétravalent, etc.)
Par Juliette Dunglas





