Souvent appelé vaccin contre le cancer du col de l’utérus, le vaccin HPV protège en réalité contre certains papillomavirus humains. Cette grande famille de virus compte environ 180 souches différentes pouvant être responsables par exemple de verrues ou encore d’herpès. Les lésions de certaines souches peuvent devenir précancéreuses et évoluer vers un cancer du col, du pénis, de l’anus, de la gorge, de la vulve, etc.
Qui sont-ils ?
Si les papillomavirus responsables des verrues plantaires ou encore de l’herpès se transmettent par contact de la peau avec une zone de contamination, d’autres papillomavirus sont transmissibles sexuellement. Ce sont eux dont l’on cherche à se protéger, car les infections qui en résultent exposent à un risque d’évolution vers un cancer génital, anal ou oral. Les souches se transmettent alors lors d’un rapport sexuel non protégé (femme/femme, homme/homme, femme/homme) génital, anal ou oral.
Comment s’en protéger ?
Aujourd’hui, il existe deux vaccins protégeant contre 2 à 9 souches de HPV avec une efficacité de presque 100 %. Cependant, cette vaccination ne protège pas de tous les HPV pouvant dégénérer en cancers, c’est pourquoi il est important de :
- Se protéger : grâce à des préservatifs féminins ou masculins, et des digues dentaires1.
- Se faire dépister : entre chaque partenaire avant d’arrêter le préservatif (pour vérifier la présence d’une infection, parfois asymptomatique, à un HPV). Les centres de dépistage situés dans les hôpitaux sont gratuits et anonymes. Ils permettent à toutes et tous d’aller se faire tester discrètement et en tout sécurité, auprès de professionnels de santé pouvant leur donner des conseils et répondre à leurs questions.
- Effectuer les frottis du col de l’utérus : de 25 à 65 ans chez la femme, puis à refaire l’année suivante (26 ans), puis tous les 3 ans si les résultats sont normaux (pour vérifier l’absence de cellules précancéreuses).
Il y a quelques années, seules les jeunes filles devaient se faire vacciner, mais aujourd’hui il est reconnu que les garçons sont également concernés et que la vaccination est primordiale dans la prévention des cancers sus-cités.
Filles et garçons doivent donc se faire vacciner avant leur premier rapport sexuel, entre 11 et 14 ans (2 doses), mais peuvent également faire un rattrapage après avoir commencé leur vie sexuelle (3 doses) jusqu’à 19 ans (jusqu’à 26 ans pour les immunodéprimés et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes).
Nouveau : en 2022, l’Organisation mondiale pour la santé a émis la recommandation d’une unique dose du vaccin HPV ; cette consigne n’est pas encore en vigueur en France.
Le vaccin est remboursé à 65 % par l’Assurance maladie, sur prescription du médecin ou de la sage-femme. Il peut être effectué par n’importe quel professionnel de santé habilité.
1 Une digue dentaire est un carré (latex ou polyuréthane, comme les préservatifs) à appliquer sur les parties génitales lors d’un rapport oral.
- Les HPV sont responsables de 6 300 cas de cancers et 2 900 décès chaque année. Ligue contre le cancer, 2022
Envie d’aller plus loin ?
L’Escape Game HPV permet de mieux comprendre ce que sont les HPV, pourquoi on vaccine, les modes de transmission, etc.
Disponible gratuitement sur :
www.papillomavirus.preventioncancers.fr.
Par Juliette Dunglas





