Ne pas laisser trainer son linge. C’est la conclusion d’une étude de l’université de Sheffield qui a démontré que les punaises de lit présentaient un fort attrait pour le linge sale. Cela pourrait expliquer le mode de déplacement de ce parasite relativement coriace.
Il suffit d’écouter ou de lire certains témoignages, l’invasion des punaises de lit est un véritable fléau. Effectivement, ce parasite qui répond au doux nom de Cimex lectularius est très difficile à éradiquer lorsqu’il est installé. Ses piqures, qui s’apparentent à celles du moustique, provoquent de vives démangeaisons. Pourtant, les punaises de lit se déplacent à la vitesse d’une fourmi, ne peuvent pas voler et sont visibles à l’œil nu (entre 5 et 8 mm de long, leur donnant un aspect de « pépin de pomme »). Leur propagation s’expliquerait donc autrement que par leurs caractéristiques physiques.
Les reines de l’autostop
Il semblerait que l’homme soit responsable de la plupart des invasions. Non pas à cause de sa propre hygiène, mais bien à cause de certaines habitudes dans des zones infestées, comme les hôtels.
Pour démontrer leur propos, les chercheurs ont disposé dans deux salles identiques quatre sacs de linge en présence de punaises de lit. Deux d’entre eux contenaient du linge sale, les autres du linge propre. Pour simuler la respiration humaine, une des pièces était plus concentrée en Co2.
Les scientifiques ont pu constater qu’en l’absence d’hôte humain, une quantité deux fois plus importante de punaise était retrouvée dans le linge souillé. Cela prouve que les odeurs résiduelles des vêtements attirent les parasites. Par ailleurs, cette abondance était plus importante dans la chambre où la concentration de Co2 était plus élevée. Ainsi, la présence humaine stimulerait la sortie des punaises.
Les chercheurs conseillent donc aux voyageurs de garder leur linge sale dans des valises scellées et loin des zones de couchage afin de limiter les mauvaises surprises. D’autant plus que ce parasite peut rester plus d’une année sans se nourrir, ce qui au final fait de lui un voyageur hors pair.





