Huit infos pour décrypter ce qui se cache derrière cette hormone qui nous pousse tous les soirs dans les bras de morphée.
Épiphyse, l’horloge du cerveau
Aussi appelée glande pinéale, il s’agit d’une glande nichée au cœur du cerveau et qui joue un rôle majeur dans la régulation des rythmes saisonniers et rythme circadien d’éveil et de sommeil. C’est elle qui sécrète la mélatonine. Elle est produite naturellement en début de nuit, lorsque l’obscurité s’installe avec un pic autour de 3 ou 4 heures du matin. C’est la perception de la lumière par les cellules rétiniennes le matin qui stoppe sa synthèse.
Fan de L-tryptophane
L’épiphyse synthétise la mélatonine à partir de molécules captées dans la circulation sanguine, notamment le L-tryptophane. Ce nom vous dit peut-être quelque chose, car il entre dans la composition de nombreux compléments alimentaires indiqués dans les troubles du sommeil ou de l’humeur. Cet acide aminé participe aussi à la synthèse de la sérotonine, « l’hormone du bonheur ».
À quoi ça sert ?
Les autorités de santé européennes ont déterminé après examen des données scientifiques que la mélatonine contenue dans les compléments alimentaires répond à deux allégations santé : celle de soulager les effets du décalage horaire et celle de réduire le temps nécessaire à l’endormissement.
Mode d’emploi
La mélatonine est disponible sous forme à libération immédiate (LI) pour déclencher l’endormissement, vous la trouverez en spray sublingual ou comprimé orodispersible pour une action rapide. Ou à libération prolongée (LP), en comprimé, pour reproduire le rythme physiologique et limiter les réveils nocturnes.
Contrairement à certains somnifères, la mélatonine ne présente pas de problématique d’accoutumance. Elle est disponible sans ordonnance pour un dosage maximum de 1,9 mg par unité de prise. Pour une dose supérieure à 2 mg, il vous faudra une ordonnance, sans pour autant bénéficier d’un remboursement.
Seule ou accompagnée
De nombreux médicaments proposent des plantes en association avec la mélatonine. Apaisantes et relaxantes comme la passiflore et la valériane, anti-stress comme la rhodiole… Elles viennent compléter l’action de la mélatonine et participent à un sommeil de meilleure qualité.
Et chez les enfants ?
La mélatonine est très utilisée chez les adultes, mais son usage est limité chez les enfants, car il existe peu d’études sur cette population. S’il semble possible d’utiliser la mélatonine chez eux, cela doit cependant s’accompagner d’un suivi fréquent et d’une évaluation régulière de l’insomnie.
Aucune recommandation claire n’existe encore, n’hésitez pas en parler avec votre professionnel de santé.
Lumière et écran
La rétine de nos yeux perçoit la lumière et transmet l’information à notre hypothalamus qui joue le rôle d’horloge interne. Il relaie l’information à l’épiphyse : inutile de sécréter de la mélatonine il fait encore suffisamment jour. On comprend alors pourquoi s’exposer à trop de lumière le soir, ou regarder des écrans trop tardivement, envoie le message à notre cerveau qu’il n’est pas encore temps de s’endormir et expose à des difficultés d’endormissement.
Par Chloé Joreau





