Les services de soins palliatifs, les unités mobiles de soins palliatifs et les lits de soins palliatifs (Lisp) sont le trépied du système de soins palliatifs en France. Les derniers, crées en 2008, permettent à des services non spécialisés de pratiquer une activité palliative pour mieux gérer la fin de vie de leurs patients et de percevoir quelques moyens financiers supplémentaires. Mais si sur le papier l’idée force le respect, la réalité est autrement moins séduisante : sur les 321 services interrogés par le Dr Édouard Ferrand, un seul respecterait totalement le cahier des charges exigé règlementairement et cinq le respecteraient partiellement. Le docteur pointe ainsi la déloyauté des hôpitaux, qui profitent des largesses du système pour s’enrichir et le laxisme des Agence Régionales de Santé, qui passent les contrats avec eux sans s’inquiéter de leur respect.





