La question se pose alors : le travail est-ce vraiment la santé ? Si l’adage l’affirme, la science l’infirme. Du moins à partir d’une certaine dose. Comme vient de le démontrer une étude américaine publiée mi-juin dans le respectable Journal of Occupational and Environmental Medicine, les longues journées de travail seraient en effet un facteur de risque pour une multitude de pathologies chroniques telles que le diabète, la dépression, le cancer ou encore les maladies cardiovasculaires. Basée sur les données de santé de 7 492 individus recueillies sur 32 années, l’étude montre en outre une curieuse inégalité entre les sexes, puisque passées les 40 heures hebdomadaires, les femmes se montrent plus vulnérables que les hommes. Une singularité d’autant plus marquée au-delà des 60 heures, qu’explique le Pr Allard Dembe, responsable de l’étude, par le fait qu’aujourd’hui encore les femmes « doivent jongler entre plusieurs rôles ».





