Qu’est-ce qu’une brûlure cutanée ?
Une brûlure cutanée est une destruction de la peau, qui peut avoir plusieurs causes. Les flammes, les frottements intenses, l’eau bouillante (dépassant les 45 °C) sont responsables des brûlures thermiques. Soyez très vigilants à l’égard des liquides chauds qui, selon un rapport de Santé publique France, sont responsables de plus de 80 % des brûlures accidentelles.
On peut également être brûlé par des produits chimiques (eau de javel, soude caustique, ammoniaque, acide chlorhydrique, acide sulfurique), des chocs électriques (qui peuvent traverser le corps ou dégager une forte chaleur), ou même par les UV (ils sont la cause des fameux coups de soleil). La gravité d’une brûlure dépend de son étendue ainsi que de sa profondeur, mais aussi de l’âge et de l’état de santé de la personne.
1er degré : Elles entraînent une rougeur de la peau, avec un blanchiment lorsqu’une pression est exercée dessus, ainsi qu’une déshydratation et parfois une inflammation (œdème). Ce type de brûlures superficielles ne crée pas de plaie. Elles peuvent également provoquer des douleurs et de la fièvre. Plus la brûlure est superficielle, plus elle est douloureuse.
2e degré : La peau gonfle, rougit et se couvre de cloques contenant un liquide transparent ou jaune clair. Une douleur, qui peut parfois être forte, se fait également ressentir. C’est souvent ce type de brûlures qui est causé par un contact avec de l’eau bouillante. Dans ce cas, l’épiderme et une partie du derme sont détruits. La guérison se fait généralement en moins de 2 semaines, sinon une greffe est nécessaire pour éviter les séquelles.
3e degré : La peau est généralement d’aspect blanc. La plaie peut prendre une teinte brune ou noire, calcinée, tandis que les tissus voisins sont gonflés par l’œdème. Ce sont les brûlures les plus graves, car ce sont aussi les plus profondes. Dans certains cas, elles s’attaquent même aux muscles et aux os, qui deviennent alors visibles. La douleur ressentie peut être très virulente ou inexistante, si les terminaisons nerveuses sont détruites. Ces brûlures doivent être très rapidement prises en charge.
- 8 000 patients sont hospitalisés chaque année pour brûlure en France métropolitaine source : Santé publique France
Quand appeler les urgences ?
Comment estimer la surface d’une brûlure ?
Que faire en cas de brûlure ?
S’il s’agit d’une brûlure cutanée du 1er degré :
S’il s’agit d’une brûlure cutanée du 2e degré :
S’il s’agit d’une brûlure cutanée du 3e degré :
Ces indications sont à retrouver sur le site Ameli.fr
Idées reçues
Sur une brûlure, il faut appliquer du beurre ou du dentifrice
Dans le cas du beurre, ce qui peut soulager de manière éphémère, c’est sa fraicheur, puisqu’il sort généralement du réfrigérateur. En revanche, il risque de créer une infection. Le dentifrice, est pourvu de substances abrasives, qui peuvent aggraver la plaie plus encore.
Faire couler de l’eau très froide sur la blessure
L’eau trop froide risque d’entraîner une vasoconstriction au niveau de la brûlure qui risquerait de l’aggraver. Il faut bien préciser que c’est la blessure qui est à refroidir et pas le blessé, au risque de provoquer une chute rapide de sa température corporelle : hypothermie. La glace est également à éviter car elle risque de provoquer des gelures, qui sont elles-mêmes une forme de brûlure, mais par le froid !
Un froid mordant : attention !
Tout comme le chaud, le froid peut lui aussi provoquer des brûlures. À son contact, les cellules ne brûlent pas véritablement mais elles risquent de geler et, dans ces cas-là, le résultat est le même : les cellules meurent.
Les coups de soleil ça ne brûle pas, ça fait bronzer : non !
Il faut se rappeler que les coups de soleil sont bel et bien des brûlures, souvent de degré 1, exceptionnellement 2. Si, en effet, la peau fonce un peu dans un premier temps, ce « faux bronzage » n’est pourtant que transitoire et disparait au bout de quelques jours.
Ma pharmacie
Quelques brûlures peuvent être traitées par le patient lui-même. Notamment quand il s’agit d’une brûlure du premier degré, inférieure à 10 % de la surface corporelle, ou lorsqu’il s’agit d’une brûlure du deuxième degré, inférieure à la taille d’une pièce de 2 euros et qui n’est pas infectée. Il est alors possible d’appliquer différentes crèmes et produits.
– Du sérum physiologique pour nettoyer la plaie
– De la pommade antiseptique (type Flammazine), qui permettra de prévenir les infections
– Des compresses stériles non tissées, pour ne pas coller à la plaie
– Des pansements et bandages adaptés
Pour plus de détails, votre pharmacien saura vous conseiller au mieux.
Par Alexandre Morales en collaboration avec le Dr Sylvie Meaume, cheffe du service gériatrie, plaies et cicatrisation à l’hôpital Rothschild, AP-HP, Paris





