Comment bien se laver le nez ?

Pratiqué par 1 Français sur 2, le lavage de nez présente de nombreux bénéfices curatifs… et préventifs ! Surtout s’il est pratiqué quotidiennement. Alors, nez-ttoyez votre appendice !

Le nez participe aux fonctions respiratoires en filtrant l’air et en agissant comme une barrière de protection face aux agressions extérieures telles que les virus, les particules de pollutions ou les allergènes. Une bonne hygiène nasale quotidienne permet donc de maintenir un confort respiratoire et de prévenir les infections ou les allergies.

Ne pas attendre d’être enrhumé

Dans 80 % des cas nous avons recours au lavage de nez uniquement parce que nous sommes malades et avons un rhume ou une rhinite, et c’est un bon réflexe. En cas d’agression par un agent infectieux ou un allergène, le nez a deux façons de se défendre : il sécrète et il se bouche.
Le lavage des fosses nasales agit sur ces deux composantes. Mécaniquement, il entraîne et évacue les sécrétions qui retiennent les virus et allergènes, et par une action osmotique du fait de la présence de sel, il décongestionne la muqueuse. Il est donc recommandé de se laver le nez plusieurs fois par jour, jusqu’à 4 ou 5 fois, en cas de symptômes.

Est-ce utile au quotidien ?

Les utilisateurs réguliers sont unanimes sur les bénéfices d’un lavage quotidien avec pour les trois quarts d’entre eux : un nez moins bouché, une respiration libérée, un sommeil moins perturbé et surtout une diminution du nombre de rhumes ou de rhinites.

Comment laver son nez efficacement ?

Le lavage nasal doit être adapté au volume de la cavité nasale. Pour information, elle est de 15 à 20 ml chez un adulte, et de 2 à 3 ml chez un enfant. Pour être efficace, il faut utiliser trois fois le volume de la cavité nasale.

Panorama des différentes techniques

Les pipettes de sérum physiologique

Avec un volume de 5 ml, elles sont idéales pour laver les fosses nasales des plus petits. Le format unidose assure une solution stérile et une teneur en sel physiologique de 0,9 %.

Les dosettes de sérum physiologique sont choisies dans 80 % des cas pour les nourrissons de moins de 3 ans. Source : sondage Ipsos, 2015

Les seringues

Elles permettent d’adapter le volume d’eau salée à instiller. Des flacons de sérum physiologique stériles sont disponibles à la pharmacie, mais vous pouvez également préparer votre propre solution saline.
Pour les enfants, il existe des embouts en silicone à adapter au bout de la seringue pour éviter de les blesser (validés par la rédaction !).

Les douches nasales avec un irrigateur ou pot de néti

C’est une technique ancestrale pratiquée de longue date par les adeptes de yoga. Ces pots, qui ressemblent à de petites théières, sont fournis avec une dosette pour mesurer la quantité de sel. Tête penchée, bloquez l’embout de l’irrigateur dans la narine supérieure et laissez la solution s’écouler par l’autre narine.

Les sprays

La technique d’irrigation nasale est plus efficace que la vaporisation, mais les sprays présentent l’avantage d’être plus pratiques et plus simples à utiliser. Ils sont donc parfaitements indiqués dans un premier temps pour vous habituer à un rituel d’hygiène quotidienne. Pour être efficace, n’hésitez pas à faire plusieurs pulvérisations longues par narine.

Les formes spray deviennent majoritaires pour les enfants de 3 à 6 ans. Source : sondage Ipsos, 2015

Les erreurs à ne pas commettre

• Ne pas pencher la tête en arrière, la solution s’écoulerait alors vers la gorge au lieu de ressortir par l’autre narine ;
• Ne pas utiliser d’eau pure, elle doit toujours être légèrement salée ;
• Ne pas utiliser d’eau trop chaude ou trop froide, qui pourrait irriter la muqueuse ;
• Ne pas inspirer en même temps que vous lavez votre nez.

Recette maison de solution saline

1 l d’eau minérale
+ 3 cuillères à café de gros sel
+ 1 cuillère à café de bicarbonate de sodium

Attention : n’utilisez pas de sel de table, car il contient généralement des additifs.

Le mélange peut se conserver quelques jours et le lavage se fait à température ambiante.

Isotonique ou hypertonique ?

La solution est dite isotonique lorsque sa concentration en sel est de 0,9 %. Elle est dite physiologique, car elle correspond à l’osmolarité du plasma sanguin.
Elle est idéale pour un usage quotidien, car elle n’agresse pas la muqueuse.

La solution est hypertonique si sa concentration en sel est plus élevée. Dans les sprays vendus en pharmacie, la concentration oscille entre 1,5 et 3 %. Cette solution plus salée possède la propriété d’attirer l’eau contenue dans la muqueuse et de décongestionner le nez. Elle est à privilégier pour un usage ponctuel en cas de nez bouché ou de sinusite aiguë.

Par Chloé Joreau