Qu’est-ce que c’est ?
Lors de cette épreuve, il vous sera demandé de réaliser un effort d’intensité croissante, en général sur un vélo ou sur un tapis roulant. Le but ? Atteindre le maximum de vos possibilités, pour vérifier que vos capacités sont normales ou, au contraire, mettre en évidence une anomalie.
Dans quels cas en faire une ?
Elle peut avoir un intérêt pour évaluer vos capacités et ainsi orienter votre activité physique et sportive.
Elle peut aussi être indiquée pour détecter une pathologie cardiaque (l’insuffisance cardiaque par exemple), si vous présentez des facteurs de risque cardio-vasculaires (antécédents, tabac…) ou des symptômes comme un essoufflement anormal ou des palpitations à l’effort.
Si vous avez déjà fait un infarctus du myocarde ou si vous avez une pathologie cardiaque, l’épreuve d’effort permettra de surveiller votre cœur.
Quelles contre-indications ?
Si vous n’êtes pas capable de réaliser un effort en raison d’un problème à la jambe ou d’une douleur dans la poitrine au moindre effort, bien entendu, ce test n’est pas pour vous. En cas d’infection, l’épreuve d’effort n’est pas non plus appropriée. Par ailleurs, un électrocardiogramme de repos est réalisé avant l’épreuve : s’il montre une anomalie, le test sera annulé. Un autre paramètre entre en compte : la coopération du patient. En effet, il ne s’agit pas d’un examen passif et il arrive que des personnes refusent de le faire.
Quelles alternatives ?
Deux alternatives sont possibles : l’échographie ou la scintigraphie myocardite de stress. Le coeur est stimulé par un produit afin de le faire travailler de façon artificielle. Ces deux épreuves permettent d’éliminer une suspicion de pathologie cardiaque ou de mettre en évidence une anomalie.
Quelles précautions ?
Il est préconisé de réaliser l’épreuve à distance des repas (pour ne pas être en phase de digestion). Néanmoins, vous ne devrez pas être à jeun pour éviter l’hypoglycémie. Il ne faut pas fumer avant ni après l’épreuve, ni avoir consommé un excitant (thé ou café), ces boissons favorisant les troubles du rythme. Si vous prenez des médicaments, la prise peut éventuellement être interrompue, selon la décision du médecin prescripteur du test – votre médecin généraliste ou un spécialiste.
Il est bien sûr recommandé de venir en tenue de sport.
Comment se déroule l’examen ?
Où a-t-il lieu ?
Il se déroule à l’hôpital, en clinique ou dans un centre spécialisé, en présence d’un cardiologue, spécialiste de l’effort, et en général d’un infirmier.
L’interrogatoire
L’épreuve est précédée d’une consultation avec le cardiologue, qui va vous interroger et vous examiner. Ce moment est l’occasion de l’informer de tout élément susceptible de modifier les résultats (insomnies, douleurs anormales…) et de lui poser des questions. Fort de ces informations vous concernant, le cardiologue adaptera au mieux l’épreuve à votre profil.
L’installation
Des électrodes sont mises en place sur votre torse et votre dos. Il convient donc d’être torse nu (ou bien en sous-vêtement pour les femmes). Un électrocardiogramme de repos est d’abord réalisé, avant de vous installer sur le vélo ou le tapis pour l’électrocardiogramme d’effort. En règle générale, le vélo est utilisé car les résultats sont plus fiables. Le tapis est employé pour des cas particuliers, problème de hanche notamment.
L’épreuve
Elle comprend deux phases : l’effort (environ dix minutes) et la récupération (environ six minutes). La durée de la phase d’effort varie en fonction de l’âge et des capacités physiques.
Le cardiologue ou l’infirmier vous questionnera régulièrement afin de vérifier que tout va bien. La difficulté est augmentée soit régulièrement, soit par paliers, pour vous amener au maximum de vos capacités. Durant la phase de récupération, vous continuez de pédaler (ou de marcher) à votre rythme, jusqu’au retour des valeurs de repos. Durant ces deux phases, plusieurs paramètres sont surveillés : l’activité électrique du cœur, la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la tolérance à l’effort.
Quand s’arrête le test ?
Lorsque tout se passe bien, il cesse lorsque la personne est épuisée. Pour les sédentaires, c’est un essoufflement qui va conduire à l’arrêt. Pour les personnes plus entraînées, la limitation est surtout d’origine musculaire. Il existe des cas de figure où l’épreuve peut être stoppée de façon prématurée : troubles du rythme cardiaque, souffrance du cœur, anomalie de la pression artérielle, douleurs dans la poitrine, essoufflement important…
A-t-on les résultats tout de suite ?
Juste après l’épreuve, le cardiologue rédige un compte rendu, qu’il va vous présenter et vous expliquer. Si les résultats ne montrent pas d’anomalie, il vous conseillera une activité physique adaptée à votre profil.
En cas d’anomalie, des examens complémentaires (enregistrement Holter, scintigraphie…) seront nécessaires afin de poser un diagnostic. Le compte rendu est également envoyé au médecin prescripteur, qui se chargera de votre suivi.
Charlène Catalifaud
Le mot du cardiologue
« Le test d’effort donne beaucoup de renseignements sur le cœur, mais aussi sur les capacités physiques. C’est l’occasion pour les patients de savoir où ils se situent, de poser des questions à un spécialiste de l’effort et de demander conseil pour améliorer leur condition physique. Une bonne condition physique est un facteur positif du pronostic vital. »
Dr Jean-Claude Verdier, Paris





