Qu’est-ce que le ronflement ?
Il survient lorsque les muscles de l’arrière-gorge, du voile du palais, de la luette et de la langue se relâchent pendant le sommeil profond. Ces organes prennent davantage de place et obstruent les voies respiratoires. Lors de l’inspiration, l’air a davantage de mal à passer et fait vibrer le pharynx, provoquant un bruit rauque d’intensité variable.
Selon les individus, le ronflement peut être passager, intermittent ou régulier. Dans certains cas, il peut être invalidant s’il s’accompagne de pauses respiratoires appelées apnées du sommeil.
Quelles solutions ?
Des solutions anti-ronflement, non remboursées par la Sécurité sociale, sont disponibles en pharmacie. Leur efficacité n’ayant pas été prouvée, demandez l’avis de votre pharmacien.
- Spray anti-ronflement, pastilles ou comprimés à faire fondre dans la bouche : lubrifient la gorge et le nez pour minimiser les vibrations, et donc réduire le ronflement.
Pastilles anti-ronflement, Quies ; Spray antironflement Nozoair, Tradiphar.
- Bandelettes nasales : augmentent l’ouverture des narines afin de faciliter la respiration par le nez.
Bandelettes Respir’Activ, GSK.
- Bracelet anti-ronflement : stimule le poignet avec des impulsions électriques indolores, ce qui incite le ronfleur à changer de position, et donc à reprendre une respiration normale. Attention, il y a un risque de détériorer la qualité du sommeil plutôt que de l’améliorer… Ces bracelets ne sont pas recommandés par les spécialistes.
- Bague anti-ronflement : stoppe les ronflements par un système d’acupression (à placer la nuit sur l’auriculaire de la main gauche).
Good Night, bague anti-ronflement, Huyder.
Si le ronflement persiste
Votre médecin traitant vous orientera vers un médecin oto-rhino-laryngologiste (ORL) afin de réaliser un bilan et de rechercher une cause pouvant bénéficier d’un traitement chirurgical (correction de déviation de la cloison nasale, ablation des végétations, des amygdales, etc.).
Le traitement du ronflement en lui-même est parfois utile lorsque les mesures précédentes n’ont pas suffi. Deux options sont envisageables.
Le port de gouttières (ou orthèses d’avancée mandibulaire) dans la bouche, pour éviter la chute arrière de la langue.
Ces gouttières moulent les dents des deux maxillaires, et s’y appuient pour faire avancer la mâchoire inférieure, ce qui élargit l’espace à l’arrière de la langue et met en tension le voile du palais, diminuant sa vibration. Attention : contre-indiqué en cas de mauvais état des dents ou des gencives. Une surveillance du dispositif et des dents est indispensable.
Une intervention sur le voile du palais. La chirurgie du ronflement par correction anatomique (intervention par chirurgie, laser, et surtout radiofréquence, etc.) suppose un avis spécialisé.
Quels sont les facteurs favorisants ?
- Le genre : les hommes ronflent plus que les femmes.
- L’âge : le ronflement augmente avec les années.
- Le poids : le surpoids et l’obésité favorisent les ronflements quotidiens.
- L’obstruction nasale ou naso-pharyngée : malformation anatomique, inflammation allergique,
infection des muqueuses nasales ou amygdales volumineuses. - La position couchée sur le dos.
- L’absorption d’alcool ou la prise de médicaments (somnifères, tranquillisants ou antihistaminiques) à l’heure du coucher.
- Le tabac : il entraîne une inflammation chronique des voies aériennes supérieures gênant le passage de l’air.
Caroline Sandrez