Qu’on parle de cinétose ou de naupathie, le résultat est le même, vous avez la nausée à chaque fois que vous prenez les transports. Mais alors pourquoi cette gêne et comment soulager cet inconfort ?
Le mal des transports est très courant chez les enfants à partir de 2 ans et jusqu’à 12 ans mais s’estompe souvent à l’adolescence et devient rare à l’âge adulte. Votre enfant est tranquillement assis dans votre voiture mais une sensation d’inconfort en haut du ventre l’assaille : il a la nausée, des sueurs froides, des vertiges, un dégoût alimentaire… Aucun doute, il souffre du mal des transports.
Pourquoi a-t-on parfois mal au cœur dans les transports ?
Trajets sinueux en montagne ou croisière en bateau sur une mer démontée : peu d’entre nous peuvent se vanter de ne pas avoir eu mal au cœur un jour ! Le mal des transports, ou cinétose, est dû à un décalage entre les informations de déplacement transmises par les yeux, et celles d’immobilité transmises par l’oreille interne, l’organe de l’équilibre. Des données contradictoires qui donnent le tournis à notre cerveau et l’empêchent de s’adapter au mouvement.
Pour ces mêmes raisons, certains modes de transport sont plus concernés que d’autres : la sensation de mal de transport est d’autant plus importante que se rajoutent des mouvements de montée et de descente ou de virages à répétition. Les yeux, par exemple, perçoivent un virage et en informent le cerveau mais rien ne se passe côté vestibule et oreille interne. L’organisme n’arrive plus à comprendre dans quelle position il se trouve : c’est la nausée assurée !
Il en résulte une sensation d’inconfort digestif et des nausées pouvant aller jusqu’aux vomissements, des maux de tête, des vertiges, une sensation de fatigue. Les symptômes et leur intensité varient d’une personne à l’autre mais il existe un bon côté : ils s’apaisent rapidement dès le trajet terminé.
Des solutions existent en pharmacie – Médicament sans ordonnance
La métopimazine (Vogalib®)
Cette molécule limite les vomissements et sa forme orodispersible à laisser fondre sur la langue permet une action rapide du principe actif.
-> La posologie évolue avec l’âge, pensez demander conseil à votre pharmacien.
Les antihistaminiques (Mercalm®, Nausicalm®, etc.)
En fonction de la molécule, ils peuvent être administrés chez l’adulte et l’enfant de plus de 2 ou 6 ans. Ils réduisent efficacement le risque de nausées mais rendent somnolent. Pour limiter cet effet indésirable, certains médicaments contiennent aussi de la caféine.
-> À prendre 30 minutes avant le départ puis, si besoin, au cours du voyage en respectant un intervalle d’au moins 6 heures entre les prises.
Gingembre
Cette plante a fait ses preuves pour soulager les nausées et vomissements et fonctionne bien contre ceux ressentis en cas de mal des transports. Le gingembre existe sous différentes formes. Sous forme de gélules ou comprimés il n’est conseillé qu’à partir de 6 ans mais des formats sirops (et mêmes sucettes) existent pour les plus petits.
-> Il est préconisé d’en consommer 30 minutes avant le départ.
Huile essentielle de menthe poivrée
Elle est particulièrement efficace pour soulager la nausée. En inhalation sur un mouchoir ou appliquée au creux du poignet, pure ou avec un roll-on, ses propriétés antiémétiques, antispasmodiques et l’effet de fraîcheur ressenti apaisent les symptômes. Comme la majorité des huiles essentielles, elles sont contre-indiquées avant 6 ans et aux femmes enceintes et allaitantes.
-> Quelques gouttes d’alcool de menthe sur un sucre ou des bonbons mentholés peuvent aussi fonctionner, d’autant plus si vous ressentez une légère hypoglycémie.
Points d’acupuncture
Cette médecine traditionnelle décrit un point qui atténue les symptômes du mal des transports : il se situe au milieu de la face interne de l’avant-bras, à trois travers de doigt en partant du pli du poignet, entre les deux tendons. Il est préconisé d’appuyer fermement au moins une minute sur ce point avec votre pouce, à droite puis à gauche. L’opération peut être répétée tant que le malaise persiste.
-> Il existe des bracelets disponibles en pharmacie qui permettent ce point de pression, mais pour être efficaces, ils doivent rester en position et ce n’est pas toujours évident chez les plus petits.
Homéopathie
Utilisables par toute la famille, deux souches homéopathiques sont généralement proposées dans le mal des transports : Cocculus indicus et Tabacum.
Demandez conseil à votre pharmacien, il saura vous conseiller la forme la plus adaptée pour vous ou vos enfants, notamment en fonction de la durée ou du type de trajet.
Quelques conseils pour un voyage serein
À faire
- Pour réduire l’impression de mouvement : choisissez une place à l’avant en voiture, fixer un point à l’horizon. Si possible, conduisez !
- Ouvrez la fenêtre pour aérer le véhicule et respirez calmement et profondément.
- En train ou en avion : choisissez l’emplacement qui bouge le moins (derrière la locomotive ou au niveau des ailes).
- Faite des pauses régulièrement et sortez du véhicule pour faire quelques pas.
- Pour les enfants, assurez-vous que la hauteur de leur siège auto leur permet de regarder à l’extérieur.
À éviter
- Regarder un écran ou lire un livre.
- Les repas trop copieux avant de prendre la route ou, à l’inverse, partir le ventre vide.
- Si possible les routes trop sinueuses…
Par Chloé Joreau





