Votre enfant est en collectivité et le parent de l’un de ses camarades de classe prévient tout le monde : « Solène a la varicelle ». Pas de panique !
Même s’il est encore possible (difficilement) de l’éviter, voici des conseils pour vivre sereinement la varicelle de votre enfant.
La varicelle est une pathologie infantile qui se développe suite à l’infection par le virus varicelle-zona (VZV). C’est une maladie épidémique touchant majoritairement les enfants, le plus souvent au printemps et en été.
Évitez la contamination
La varicelle est une maladie très contagieuse. Son pic de contagion se situe entre 24 et 48 heures avant le début des symptômes, et perdure environ 1 semaine jusqu’à la formation de croûtes. Comme la transmission se fait par voie respiratoire et par contact direct avec les boutons, il sera difficile pour votre enfant côtoyant des camarades touchés de passer à travers les gouttes.
Néanmoins, voici quelques recommandations pour freiner la propagation :
- apprenez à votre enfant à bien se laver la main,
- pour les enfants plus âgés, expliquez-lui qu’il ne doit pas partager son doudou, sa tétine ou ses couverts,
- si vous avez d’autres enfants qui n’ont pas encore eu la varicelle, aérez la chambre régulièrement de l’enfant malade.
Soulagez ses symptômes
Ça y est ! Les premières vésicules semblent apparaître, votre enfant a la varicelle.
Il est possible que votre enfant ait de la fièvre ou des maux de tête.
→ Paracétamol jusqu’à 4 prises/24 heures, dosage en fonction de son poids.
Des vésicules remplies de liquide vont se manifester en deux ou trois poussées, puis vont croûter.
→ Solution antiseptique locale pour désinfecter matin et soir les boutons.
Le plus compliqué pour votre enfant est la démangeaison. Il faut l’empêcher qu’il se gratte pour éviter une surinfection de ses boutons et qu’ils laissent des cicatrices.
→ Antihistaminique au coucher (sur prescription du médecin).
→ Coupez ses ongles courts.
→ Évitez les vêtements trop serrés et préférez les habits en coton, larges et confortables.
→ Gardez votre enfant au frais pour éviter qu’il ne transpire (cela amplifie les démangeaisons).
→ Séchez-lui les cheveux au sèche-cheveux à la sortie du bain.
Parfois, les vésicules se développent dans la bouche ou dans les parties génitales sous forme d’ulcérations.
→ Donnez-lui des aliments froids et faciles à déglutir.
→ Si vous pouvez, enlevez-lui sa couche pour éviter la macération.
Évolution de la maladie
Au bout d’une dizaine de jours, quand tous les boutons auront formé des croûtes, votre enfant sera sur le bon chemin de la guérison !
Chez 2 % des enfants, il arrive que quelques complications surviennent, comme une surinfection des boutons ou une baisse des plaquettes dans le sang. Si vous avez la moindre inquiétude, n’hésitez pas à consulter votre médecin ou son pédiatre.
La varicelle ne peut se développer qu’une seule fois dans la vie, une immunisation se développe alors. Cependant, le virus reste dans le corps, en dormance dans les ganglions. En cas de fatigue ou encore de baisse du système immunitaire, le virus peut se réactiver entraînant un zona, qui se manifeste par l’apparition des lésions douloureuses. Environ 20 % des personnes qui ont eu la varicelle développeront un zona au cours de leur vie.
Et la vaccination dans tout ça ?
Peu connu, le vaccin contre la varicelle existe ! En France, il est recommandé pour les personnes n’ayant jamais eu la varicelle (ou en cas de doute) à partir de 12 ans, pour les femmes avec un projet de grossesse, pour les adultes non immunisés en contact avec une personne atteinte par la maladie, ceux en attente d’une greffe d’organe ou des immunodéprimés.
En cas de grossesse
Bien que sans gravité pour la plupart des enfants, la varicelle peut être dangereuse pour la maman ou pour le bébé en cas d’atteinte pendant la grossesse. C’est pourquoi il est important que les femmes en âge de procréer n’ayant jamais eu cette infection se fassent vacciner pour éviter toutes complications. Les atteintes diffèrent selon le mois de grossesse où la mère a attrapé la varicelle.
Attention, il est absolument contre-indiqué de donner de l’aspirine à votre enfant lors d’une varicelle.
En effet, dans de rares cas, il peut apparaître un syndrome de Reye qui se manifeste par des graves atteintes du foie et du cerveau. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont également contre-indiqués.
- La varicelle n’est pas un motif d’éviction scolaire.
- En 2022 en France, on dénombre 570 000 cas de varicelle, dont 66 % concernaient des enfants entre 1 et 4 ans.
Par Léna Pedon





