Le diabète, c’est quoi ?
Le diabète se caractérise par un excès de sucre dans le sang (ou hyperglycémie). Il est diagnostiqué lorsque la glycémie (taux de sucre dans le sang dosé en laboratoire) est supérieure ou égale à 1,26 g/l à jeun à deux reprises, ou supérieure à 2 g/l à n’importe quel moment de la journée. Cette anomalie est due à une insuffisance pure (type 1) ou une mauvaise utilisation par le corps (type 2) de l’insuline, une hormone sécrétée par le pancréas permettant au sucre d’être utilisé par les cellules du corps humain pour pouvoir fonctionner. Le sucre ne pouvant pas servir d’apport énergétique aux cellules, il s’accumule alors dans le sang et est ensuite déversé dans l’urine.
La découverte de l’insuline
Alors que les premiers traitements du diabète permettaient seulement aux adultes de survivre (les enfants mourant suite à un affaiblissement profond de l’organisme), la découverte de l’insuline en 1921, puis son utilisation probante en 1922 sur l’Homme, permirent un allongement considérable de la durée de vie des patients atteints notamment d’un diabète de type 1. C’était le début d’une révolution !
La révolution du traitement du diabète
Durant les quatre-vingts années qui suivirent, les scientifiques prirent conscience du risque d’apparition de complications sévères du diabète (infarctus, troubles de la vision voire cécité, accident vasculaire, amputations, maladies rénales, neuropathies…). Ils réussirent à diversifier les types d’insuline (insulines dites « lentes », « rapides », etc.) afin d’en faire varier la durée d’action. Les systèmes d’injection furent améliorés (les seringues en plastique remplacèrent celles en verre puis, dans les années 1980, les stylos et les pompes firent leur apparition) et participèrent à l’amélioration de l’évaluation du contrôle métabolique du diabète. De fait, l’apparition de systèmes de mesure en continu du taux de glucose dans l’organisme dès la fin des années 1990 permit aux patients d’être plus autonomes dans la gestion de leur pathologie, c’est-à-dire de mieux évaluer leur prise en charge et d’adapter leur traitement d’insuline aux différents événements de leur vie, tels les repas et le sport.
Ces dernières années, des outils de télémédecine ont également été développés avec l’objectif d’aider les patients diabétiques à mieux contrôler leur glycémie et de permettre aux professionnels de santé d’assurer un suivi à distance : appareils connectés de type smartphone incluant un logiciel capable de résoudre en temps réel les difficultés rencontrées par les patients, plateformes ou programmes interactifs accessibles via Internet, etc.
Les espoirs de demain
Les recherches se poursuivent sur la sophistication des dispositifs médicaux existants (stylos injecteurs et aiguilles, pompes, appareils de mesure de la glycémie non invasifs, etc.). Autres pistes d’évolution explorées : les nouvelles formes (ingérées ou inhalées) et les nouvelles voies d’administration de l’insuline (pompes patch), le pancréas artificiel (administration entièrement automatisée d’insuline par le biais d’une pompe implantable) ou encore les greffes de cellules pancréatiques.
L’innovation existe donc bel et bien, même si la France tarde souvent à y avoir accès…
Au nom du « principe de précaution », se défendent les autorités de santé, qui tardent à autoriser les dispositifs mais également à rembourser ceux qui existent déjà. Alors que 400 nouveaux cas de diabète sont diagnostiqués tous les jours, chaque patient devrait pouvoir bénéficier des derniers dispositifs médicaux innovants mis sur le marché, quel que soit leur coût. Une nouvelle révolution attendue !
L’insuline, découverte en 1921, a permis au Canada de remporter son premier prix Nobel et a révolutionné le traitement du diabète.
Caroline Sandrez





