Les repas de bébé peuvent être source d’angoisse : a-t-il assez mangé ? Dois-je saler sa purée ? Quel petit-déjeuner lui donner ? Vocation Santé vous aide à y voir plus clair !
« Mon enfant de 2 ans refuse régulièrement de manger son assiette. Je suis inquiète et je m’énerve rapidement » • Julie, 32 ans
Inutile de s’agacer ! En vous sentant tendu, votre enfant le deviendra également. Il doit être dans un environnement paisible pour reprendre confiance dans l’alimentation.
Son refus de manger peut prendre racine dans plusieurs causes : maladie cœliaque, allergie alimentaire, traumatisme (une fausse route qui a pu le choquer par exemple), mais la plupart du temps ce n’est que passager.
Le plus important est de vérifier que votre enfant n’est pas dénutri, n’hésitez pas à en parler au médecin ou au pédiatre durant les consultations.
Un enfant qui a perdu confiance doit se réapproprier chaque sens : voir l’aliment, le sentir, le toucher, le goûter, le macher puis le déglutir. Cela peut prendre du temps et il ne faut pas le brusquer. De plus, il est nécessaire de proposer un aliment rejeté plusieurs fois. On estime qu’il faut 6 à 8 présentations pour qu’il soit enfin accepté.
- Le conseil en plus : plutôt que de lui apporter l’assiette déjà prête, montrez à l’enfant les aliments entiers, comment vous les découpez ou les cuisinez, pour qu’il participe à la préparation du repas.
« À part un biberon de lait, je ne sais pas quoi donner à mon fils de 2 ans au petit-déjeuner… » • Capucine, 40 ans
En plus du lait (maternel ou infantile), vous pouvez en plus lui proposer des céréales (non sucrées), du pain complet beurré ou des biscuits spécial bébé. Si jamais il a encore faim, des fruits frais ou de la compote sans sucre ajouté feront le plein de vitamines, de fibres et de minéraux ! Un petit-déjeuner équilibré aide votre enfant à bien démarrer la journée, à se concentrer et à être plus actif. Veillez à éviter les écrans et à maintenir une atmosphère calme durant son repas.
- Le conseil en plus : évitez les jus de fruits industriels !
« Dois-je ajouter de l’huile ou du sel aux repas de mon bébé ? » • Nicolas, 35 ans
Il est nécessaire de rajouter une matière grasse sous forme d’huile ou de beurre dans les purées des bébés, afin d’apporter davantage de calories. Idéalement en variant le type d’huiles (colza, soja, noix, olive), à hauteur d’une cuillère à café avant 1 an et de deux cuillères après. Concernant le sel, il n’est pas nécessaire de saler ou de poivrer les plats.
- Le conseil en plus : n’hésitez pas à introduire les épices et herbes aromatiques à partir du 6e mois !
« Il est important d’apporter de la matière grasse aux repas des bébés »
« Quels sont les aliments interdits chez les enfants ? » • Valentin, 25 ans
Tout ce qui est viande crue, poisson/crustacé cru, œufs crus, mais également poisson fumé, saucisson, pâté, foie gras, sont fortement proscrits, car ces aliments peuvent contenir des pathogènes que les enfants ne peuvent pas combattre efficacement. Les laits et fromages au lait cru sont à bannir également jusqu’à au moins 6 ans, pensez à bien vérifier à chaque fois sur l’étiquette que l’aliment est pasteurisé, vous pourriez être surpris ! Avant 1 an, il est également interdit de donner du miel, qui peut contenir l’agent responsable du botulisme.
- Le conseil en plus : si vous avez le moindre doute sur un aliment, abstenez-vous !
« Dois-je laisser ma fille de 1 an manger ce qu’elle veut ? » • Anne, 38 ans
Vous parlez sûrement de la diversification menée par l’enfant (DME). C’est une approche d’introduction alimentaire qui consiste à offrir au nourrisson, dès l’âge de 6 mois, les mêmes aliments que ceux consommés par la famille, présentés en morceaux de la taille d’un doigt d’adulte ou d’un poing de bébé. L’enfant prend les morceaux lui-même et décide de ce qu’il veut manger. Le nourrisson mange à table avec le reste de la famille, partageant les mêmes aliments. Dans la DME, les aliments en purée et l’utilisation de la cuillère sont évités.
D’un côté, la DME permet d’introduire plus précocement des morceaux, ce qui n’est pas toujours évident avec l’utilisation de petits pots par exemple. Mais d’un autre côté, les repas de la famille ne sont en général pas adaptés aux tout-petits (trop salés, sucrés, riches en graisses saturées…).
- Le conseil en plus : avant de commencer une pratique, il est préférable d’avoir l’avis d’un professionnel de la petite enfance.
Le lait de croissance
Une fois l’âge de 10-12 mois atteint, bébé doit abandonner le lait 2e âge pour le lait de croissance. Il est recommandé jusqu’aux 3 ans de l’enfant, mais certains spécialistes de l’alimentation de la petite enfance le préconiseraient jusqu’à l’entrée à l’école primaire. Contrairement au lait de vache, ils sont moins concentrés en protéines et en sel, ils contiennent plus de fer, d’acides gras essentiels et de zinc, et ils sont supplémentés en vitamines A, D, E et C. Ils sont mieux adaptés aux besoins des enfants à cet âge. Il est recommandé de donner 500 ml de lait de croissance par jour.
Par Léna Pedon





