Allaitement
Je suis enceinte, j’aimerais allaiter mon bébé, mais je me pose de nombreuses questions… (Léna, 29 ans)
La femme, comme tous les mammifères, a cette capacité extraordinaire à la naissance de son enfant : pouvoir le nourrir de son lait. La montée de lait a lieu quelques heures après l’accouchement, de façon naturelle, même sans aucune stimulation des seins. Ce super pouvoir est utilisé depuis la nuit des temps pour faire grandir les enfants. Savez-vous également que la composition du lait s’adapte aux besoins de l’enfant ? Pour en savoir plus et obtenir les réponses à toutes vos questions, nous vous recommandons de les poser à votre sage-femme qui vous propose les cours de préparation à la parentalité (dont l’un est généralement consacré à l’allaitement). Autre possibilité : rencontrer un conseiller en lactation. Ce sont des professionnels (puéricultrice, sage-femme, pédiatre…) formés pour être spécialistes de l’allaitement maternel et de la lactation humaine dont les compétences sont validées tous les 5 ans afin d’être à jour et de suivre les résultats de la recherche. Un dernier conseil : en cas de doutes ou de difficultés lors de l’allaitement, il ne faut pas hésiter à consulter, des solutions existent !
Reflux
J’ai l’impression que mon bébé a un reflux, quels sont les traitements ? (Yannick, 42 ans)
Il est important de noter que la plupart des bébés qui régurgitent n’en sont pas gênés (pas de douleur et sans conséquence à long terme) et c’est davantage un inconfort logistique pour les parents… Le reflux est, dans la grande majorité des cas, physiologique et anatomique. Car, chez le tout-petit, l’œsophage est plus étroit et plus court que chez les adultes. De plus, le sphincter est dans une position qui favorise la pression au niveau de l’estomac et donc le reflux. En attendant que l’enfant grandisse, la position du bébé est essentielle pour limiter le reflux ! Pour diminuer les inconforts, il est recommandé de mettre le bébé en position verticale lorsqu’on le tient dans ses bras. La position assise dans le transat est déconseillée, car entraîne une pression sur l’estomac. Enfin, dans tous les cas, le bébé doit être couché sur le dos afin de prévenir la mort subite du nourrisson. Autres conseils : fractionner les biberons pour éviter un estomac trop plein, éviter le tabagisme passif, favoriser quand possible l’allaitement maternel. Il est également possible d’épaissir le lait ou d’avoir recours à une formule infantile spéciale RGO. Si ces mesures ne suffisent pas, parlez-en au médecin qui assure le suivi de votre enfant.
Dents
Les futures dents de mon bébé semblent le faire souffrir : comment l’aider ? (Kévin, 25 ans)
Le mystère des dents de bébé est grand : certaines font souffrir le nourrisson à chaque percée, d’autres sortent sans aucune sommation, parfois dès 4 mois, d’autres passés 12 mois… Mais si l’on doit lister les symptômes les plus couramment associés aux poussées dentaires, ce sont : les joues rouges, la salivation abondante, l’irritabilité, les fesses rouges, les selles molles, le besoin de succion et de mordiller, etc. Comme pour toute douleur, il faut avant tout soulager l’enfant. Le froid peut être d’une grande aide ! Il existe des anneaux de dentition qui peuvent être mis au réfrigérateur par exemple. Vous pouvez également remplir d’eau une pipette à antalgique et la congeler. Sortez-la du frais, passez-la sous l’eau tiède (pour éviter toute brûlure au froid) et laissez votre enfant la mâchouiller. En effet, l’action du froid et le massage sur les gencives sont apaisants (d’où les doigts souvent à la bouche lors des poussées…). Il existe également des gels apaisants vendus sans ordonnance pour calmer les gencives. Enfin, en cas de douleurs intenses, il est recommandé d’utiliser le paracétamol en première intention. Attention : si votre enfant a une fièvre, un écoulement nasal verdâtre ou de la diarrhée, ce ne sont pas des symptômes typiques de la poussée dentaire, contactez un professionnel de santé.
Coliques
À quoi sont dues les coliques des bébés ? (Solène, 27 ans)
Les coliques sont souvent définies par un ensemble de symptômes : pleurs, agitation, inconfort, poings serrés, ventre tendu et gaz. Ces symptômes, qui concernent 20 à 25 % des bébés entre 1 et 4 mois, sont déstabilisants pour les parents qui se sentent démunis, sans savoir comment apaiser l’enfant. Les études indiquent que le bébé est inconfortable, mais ne souffre pas, donc les antalgiques sont inutiles. Les causes sont sans doute multifactorielles. Il faut rappeler que les bébés n’ont que les pleurs comme moyen d’expression. Ensuite, le système digestif de l’enfant se met en place au cours des premiers mois, pouvant être à l’origine de sensations nouvelles pour le bébé, qui peuvent le mettre mal à l’aise, d’où l’agitation. Une période difficile à vivre autant pour l’enfant que pour ses parents, mais qui ne doit pas être source d’inquiétude disproportionnée. Des études indiquent que certaines souches de probiotiques pourraient diminuer les coliques, c’est notamment le cas de Lactobacillus reuteri DSM 17938 (commercialisé sous la marque Biogaïa). N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.
Soins du siège
Malgré des nettoyages fréquents, les fesses de mon bébé sont souvent très irritées, que faire ? (Pierre, 31 ans)
Le terme médical est l’érythème fessier. Il est le plus souvent dû à plusieurs facteurs qui s’accumulent. D’abord par l’efficacité des couches qui permettent un effet occlusif très important, non sans un inconvénient de taille : l’urine et les selles peuvent macérer potentiellement pendant plusieurs heures. Au contact de ces fluides, la couche supérieure de l’épiderme s’irrite, devient rouge, voire parfois saigne. Pour y remédier, deux mots d’ordre : un nettoyage minutieux et une couche bien absorbante. Le lavage doit être réalisé avec un gant et de l’eau dans l’idéal. Le savon est déconseillé, même celui de Marseille, car non adapté au pH de la peau des petits. Les carrés de coton et compresses sont utiles car jetables donc hygiéniques et ne peluchent pas. En revanche, les lingettes sont déconseillées quand elles contiennent des parfum. Sans, elles peuvent être utilisées chez tous les enfants, y compris ceux à peau fragile. Attention, il est formellement déconseillé de fabriquer soi-même son liniment (huile d’olive et eau de chaux), des risques de brûlures et des contamination bactérienne ont été observés. Enfin, les couches doivent être changées régulièrement, encore plus en cas d’érythème, le temps que la peau récupère bien au sec.
Par Gaëlle Monfort





