Les 40 années de recherches sur le sida ont permis de nombreuses avancées, mais le combat n’est pas fini. Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est identifié en 1983 par les professeurs Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier. Mais aucun traitement n’est découvert à l’époque. Il faut attendre 1996 pour un véritable tournant « avec l’arrivée des antiprotéases, qui ouvrent la voie aux trithérapies », explique Sidaction, l’association française la plus engagée contre le sida, qui finance notamment des programmes de recherche. L’infection par le VIH n’est plus forcément mortelle, mais ces traitements entraînent de lourds effets indésirables.
La situation s’améliore progressivement avec l’apparition de médicaments mieux tolérés et l’allégement des traitements. Une nouvelle innovation est commercialisée fin 2021 : un premier antirétroviral (ARV) injectable à longue durée d’action, administré tous les 2 mois.
Des avancées majeures : les trithérapies et la PreP
- La trithérapie (association de trois molécules contre le VIH) : ce traitement garantit aux malades la même espérance de vie qu’une personne non infectée, et empêche de transmettre le VIH.
- La PreP (prophylaxie pré-exposition) : ce traitement, pris en préventif, repose sur la prise d’un antirétroviral en continu ou à la demande (avant et après un rapport sexuel). Il est destiné aux personnes exposées à un fort risque d’infection (tels que les travailleurs du sexe). C’est un outil de prévention efficace contre la transmission du VIH s’il est pris correctement.
Les recherches continuent en parallèle sur le développement d’un vaccin, qui permettrait de freiner considérablement la transmission du VIH.
« Face au silence qui entretient l’épidémie, il est crucial de changer le regard de la société »
« En matière de traitement comme de prévention, tout est désormais en place pour contrôler l’épidémie », assure Sidaction. « Malgré les progrès médicaux, les personnes vivant avec le VIH continuent de subir le poids social de la contamination ». L’infection au VIH reste encore stigmatisante, conduisant les malades à cacher leur séropositivité et mettant ainsi en péril le suivi correct du traitement. « Face au silence qui entretient l’épidémie, il est crucial de changer le regard de la société », déclare Sidaction. Outre un traitement mal accepté par certains, l’accès même à celui-ci est difficile dans certains pays. Des inégalités d’accès aux soins et à la prévention alimentent l’épidémie.
1,5 million de personnes ont été infectées par le VIH dans le monde en 2021 et 6 500 en sont décédées (Sidaction)
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Par Lise de Crevoisier





