La sédentarité et l’inactivité physique gagnent du terrain en France selon une étude menée par Santé publique France. Un constat inquiétant, car ces 2 facteurs augmentent le risque de maladies non transmissibles.
Les Français sont de moins en moins actifs. C’est le bilan de l’étude Esteban menée par Santé publique France sur un échantillon de 2 678 adultes et 1 182 enfants.
Ce sont les femmes qui sont les plus concernées par cette baisse. Effectivement, entre 2006 et 2015, leur niveau d’activité physique a diminué de 16%. Les chiffres chez les hommes sont plus stables. Une augmentation de 29% est même constatée chez les 40-54 ans.
Plus d’une femme sur cinq cumulent sédentarité et inactivité
Au final, seulement 61% des adultes atteignent les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en matière d’activité physique, à savoir « pratiquer au moins au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’intensité modérée ou soutenue »
Et malheureusement, cette inactivité est souvent combinée à l’augmentation d’un autre facteur de risque : la sédentarité, qui correspond au temps passé assis ou allongé en dehors des temps de repas et de sommeil.
« Près de 90 % des adultes (sans distinction entre hommes et femmes, ni en fonction du niveau de diplôme) déclaraient 3 heures ou plus d’activités sédentaires par jour et 41 % plus de 7 heures. »
Au totale en 2015 en France, 22% des femmes cumulent ces deux facteurs de risques contre 17% des hommes. Selon l’OMS, cela pourrait avoir une influence sur la survenue des maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, respiratoires ou encore le diabète. Toujours selon l’Organisation, la sédentarité serait même le 4ème facteur de risque le plus important pour ces maladies, derrière le tabagisme, l’alimentation et l’alcool.
Les écrans pointés du doigt
Et derrière cette augmentation se cache un coupable tout désigné. Effectivement, l’émergence depuis quelques années des Smartphones, tablettes et autres objets connectés semble liée à ce phénomène. En neuf ans, la durée quotidienne moyenne passée devant les écrans a augmenté de 53% chez les adultes, passant de 3 heures et 10 minutes à 5 heures et 7 minutes.
La tendance est la même chez les enfants :
« En moyenne, entre 2006 et 2015, le temps quotidien passé devant un écran a augmenté de près de 30 minutes chez les enfants de 6-10 ans, d’1h15 chez les enfants de 11-14 ans et de près de 2h chez les 15-17 ans. »
Plus alarmant encore l’inactivité croissante qui touche les 6-10 ans est peu perçue par leurs parents. En effet, 90% d’entre eux considèrent leurs enfants comme actifs, alors qu’en 10 ans, le pourcentage d’enfants inactifs a été multiplié respectivement par 5 et par 3 pour les garçons et les filles de cette tranche d’âge.
Quelles mesures pour contrecarrer ce phénomène ?
Le site mangerbouger.fr a entièrement repensé sa rubrique « bouger plus » afin d’aider les français qui le souhaitent à augmenter leur activité physique. De la même manière, beaucoup d ‘applications pour Smartphone ou montres connectées sont disponibles pour rendre l’exercice physique plus ludique. A défaut de diminuer drastiquement le temps passé devant un écran, cela peut redonner le goût de l’exercice à certains. Un moindre mal en somme.