En famille, entre amis, à table ou au bord de l’eau, la famille Duval nous offre un exposé des potentiels dangers de l’été.
À table !
La famille Duval se retrouve pour un barbecue au soleil…
1- Brûlure au deuxième degré
Grillades et barbecue riment souvent avec brûlures !
Que faire ?
Commencer par enlever les vêtements brûlés, sauf s’ils collent à la peau. En cas de brûlure du deuxième degré, la peau est gonflée, rouge, suintante et couverte de cloques. Les lésions sont douloureuses.
- Faites couler de l’eau à 15-25 °C sur la brûlure pendant au moins 15 minutes ou tant que la brûlure fait mal.
- Séchez la peau en tamponnant avec un linge en coton propre et sans frotter.
- Appliquez une crème spécifique conseillée par votre pharmacien.
- Recouvrez si besoin à l’aide d’un pansement stérile (gaze) qui n’adhère pas à la peau.
- Prenez des médicaments antalgiques en cas de douleur.
- Consultez votre médecin traitant qui prescrira un traitement local adapté (pansements avec ou sans antibactériens…).
La guérison intervient, le plus souvent, environ entre 2 et 3 semaines sans séquelles pour les brûlures du deuxième degré superficiel.
Attention : certains critères sont aggravants. C’est le cas de l’âge : une brûlure est plus grave chez un enfant de moins de 5 ans ou un adulte de plus de 60 ans. Une maladie chronique comme un diabète, une insuffisance cardiaque ou respiratoire, une maladie rénale ou une immunodépression nécessite également une consultation médicale.
Info + : Vérifiez que vous êtes bien vacciné contre le tétanos !
2- Piqûre de guêpe
Les piqûres de guêpe ou d’abeille peuvent provoquer trois types de réaction : une réaction locale, une réaction toxique, qui dépend du nombre de piqûres, et une réaction allergique, qui peut se déclencher après une seule piqûre.
Que faire ?
Les guêpes piquent sans laisser de dard. Le frelon a un dard plus long. La piqûre est plus profonde et le venin peut être injecté directement dans les vaisseaux sanguins, accélérant ainsi la réaction. Les abeilles laissent l’aiguillon et la glande à venin accrochés à la peau. L’appareil continue ainsi à injecter les réserves de venin. Dans ce cas :
- Retirez rapidement le dard avec l’ongle ou avec le bord non tranchant d’un couteau (en glissant parallèlement à la surface de la peau) ou d’une carte de crédit ;
- N’utilisez surtout pas de pincette ! La glande à venin pourrait éclater et libérer encore plus de venin ;
- Enlevez les bagues et bijoux rigides en cas de piqûre à la main pour ne pas gêner la circulation du sang si un gonflement se développe ;
- Bien désinfecter à l’eau et au savon, puis appliquer une solution antiseptique ;
- En cas de douleur intense, prenez un antidouleur par voie orale.
Attention : Rougeur, démangeaisons, malaises, douleurs abdominales violentes et brutales, gonflement des voies aériennes supérieures, du visage ou modification de la voix… Si ces signes apparaissent, appelez le 18 ou le 15. En attendant les secours, allongez la victime, et surélevez ses jambes. La prise d’un comprimé peut même être dangereuse en cas de fausse route si les muqueuses de la gorge sont enflées.
Info + : Les secouristes sont désormais habilités à utiliser des stylo-injecteurs d’adrénaline, autrefois réservés aux médecins.
3- Intoxication alimentaire
Elle était bonne cette mayonnaise maison, mais elle a été préparée il y a 3 jours ! Bonjour le mal de ventre et les troubles du transit.
Que faire ?
Dans un premier temps, il vaut mieux ne pas prendre de médicaments anti diarrhéiques ou antiémétiques, car la diarrhée et les vomissements aident votre corps à se débarrasser des bactéries et toxines. Soulager la fièvre et les maux de ventre avec du paracétamol, et surveiller l’amélioration du malade. La réhydratation par l’eau et les solutés de réhydratation disponibles en pharmacie est le traitement le plus important. Si les troubles du transit persistent, consultez un médecin.
Attention ! Généralement sans gravité, les intoxications alimentaires peuvent se révéler dangereuses lorsqu’elles frappent les nourrissons, les enfants en bas âge et les personnes âgées, qui se déshydratent plus rapidement que les autres, leurs moyens de défense étant moindres. Dès que ces symptômes se déclarent, mieux vaut consulter tout de suite un médecin. Si celui-ci estime que le risque de déshydratation est important, il peut proposer quelques jours d’hospitalisation. La réhydratation et le traitement médical sont alors administrés par voie intraveineuse.
4- Coup de soleil
Un coup de soleil, c’est une brûlure au premier degré !
Que faire ?
Protégez-vous ! Même à l’ombre, le soleil peut frapper fort. Une crème protectrice d’indice 50 doit être appliquée sur toutes les parties du corps exposées aux rayons.
Au mieux, et incontournable pour les enfants : le port d’un tee-shirt et d’un chapeau à bords larges pour éviter l’exposition trop forte.
Si, malgré tout, le coup de soleil est là : appliquer une couche épaisse de crème ou de gel hydratant et apaisant, après avoir refroidi la peau sous la douche, ou à l’aide d’un brumisateur.
Le risque de coups de soleil répétés est d’aboutir à un vieillissement cutané prématuré de la peau avec l’apparition de rides, d’un affaissement de la peau, de zones de peau qui bronzent moins bien ou, au contraire, prennent une couleur plus sombre que la peau naturelle. Mais, à long terme, le risque majeur des coups de soleil à répétition est celui du cancer de la peau : le soleil est, en effet, la principale cause des cancers de la peau, et essentiellement le mélanome : la plupart des cancers cutanés sont « photoinduits », c’est-à-dire favorisés par l’exposition solaire.
Plouf !
Après le déjeuner, l’heure est au farniente !
1- Aoûtat
On ne l’avait pas vu venir ! Ce petit insecte mordeur se cache dans la pelouse.
Que faire ?
Bien nettoyer les boutons avec de l’eau et du savon ou un antiseptique, puis appliquer une crème apaisante. Ces plaies sont également susceptibles de se surinfecter. Pour calmer les démangeaisons : appliquer une poche de froid au niveau des morsures. Un apaisement mécanique, mais efficace à tous les âges, et souvent à portée de main !
Les morsures occasionnent l’apparition de petits boutons rouges, boursouflés, alignés ou en cercles. Ils apparaissent en quelques heures, après s’être allongé dans un gazon, une zone ombragée. Au bout de 24 heures, des démangeaisons importantes surviennent et peuvent persister une semaine. Attention donc au risque de surinfection chez les enfants, en cas de grattage important !
2- Insolation
Sieste au soleil, mal de crâne au réveil !
Que faire ?
La prise en charge de l’insolation doit être rapide. Dès les premiers signes :
- La personne doit être allongée dans un endroit le plus frais possible et aéré, à l’ombre ;
- Donnez-lui de l’eau à boire le plus vite possible ;
- Faites-lui prendre une douche tiède pour faire baisser la température corporelle ou mouillez abondamment et régulièrement sa peau pour laisser l’eau s’évaporer au contact de la chaleur du corps.
Attention : les secours doivent être appelés dans les cas sévères d’insolation, c’est-à-dire si la personne perd connaissance, devient absente et ne réagit pas normalement, si elle a des convulsions ou si ses yeux paraissent creux et sa langue et ses lèvres sèches.
Info + : L’aspirine et le paracétamol sont déconseillés lors de coup de chaleur ou d’insolation. Ils n’ont pas d’effet sur l’augmentation de la température corporelle liée à l’insolation.
3- Glissade
Attention, sol glissant ! Près d’un point d’eau ou d’une piscine, en tongs ou pieds nus en jouant dans le sable… les entorses de cheville sont très fréquentes l’été.
Que faire ?
- Commencer par apposer de la glace le plus rapidement possible, et à raison de 10 minutes quatre fois par jour tant que la cheville est gonflée. Si vous n’avez pas de glace sous la main, il existe des packs réfrigérants en pharmacie. La glace diminue la douleur et l’œdème.
- Comprimer la cheville par un bandage élastique ou le port d’une attelle avec compartiments gonflables qui tiennent la cheville à l’arrière.
- Élever la jambe en l’air aussi souvent et longtemps que possible.
Ensuite, il faudra mettre la cheville au repos en utilisant des cannes anglaises.
Attention : Une radiographie est indispensable si : l’âge est inférieur à 18 ans ou supérieur à 55 ans ; il est impossible de faire quatre pas sans appui ; le patient ressent une douleur locale à la palpation osseuse des malléoles ou des os du pied.
4- Noyade
Près de 600 décès par noyade ont été enregistrés en France au cours de l’été 2018 selon un rapport de l’agence sanitaire Santé publique France.
Que faire ?
Donner l’alerte dans la minute ! Prévenir immédiatement les secours, en appelant le 15 (SAMU), le 18 (pompiers) ou le 112 (urgences européennes), mais également en attirant l’attention d’autres personnes.
Ensuite :
- Mettez la victime hors de danger en tentant de la repêcher sans prendre de risque. La sortir de l’eau et l’allonger sur le sol sur une zone permettant de s’appuyer correctement ;
- Recouvrez-la afin d’empêcher sa température corporelle de s’abaisser ;
- Vérifiez ses fonctions vitales : observer si son torse se soulève et essayer de sentir son souffle sur votre joue. Si la personne respire normalement, la tourner sur le côté et placez-la en position latérale de sécurité, de façon à ce qu’elle ne s’étouffe pas si elle est prise de vomissements et restez à côté d’elle jusqu’à l’arrivée des secours.
- Ne tentez pas d’essayer d’extraire l’eau des poumons et surtout ne la forcez pas à vomir !
Ne jamais se jeter à l’eau sans réfléchir, pour porter secours à la victime, surtout si vous ne savez pas bien nager, car il faut essayer de sortir la personne de l’eau sans se mettre en danger.
Par Tina Général