Il existe plusieurs moyens de soulager les nausées liées au mal des transports. Quelle méthode est faite pour vous ? Suivez notre guide.
« Mes enfants supportent très mal les voyages en voiture, même les plus courts. Comment puis-je les soulager ? »
Le mal des transports (ou cinétose) est une affection bénigne touchant le plus souvent les enfants et les femmes et se caractérise par une série de symptômes très désagréables (nausées, vertiges, sueurs, pâleurs, vomissements, céphalées). Techniquement, c’est le différentiel entre le mouvement du véhicule (voiture, bateau, avion, bus, train) enregistré par les yeux et l’immobilité du corps perçue par l’oreille interne qui cause ce trouble. En pharmacie, plusieurs solutions existent pour limiter, voire empêcher la survenue des symptômes.
1- allopathie : les antiémétiques
Les antihistaminiques antiémétiques sont des molécules très efficaces, et plus précisément le dimenhydrinate (Mercalm, Nausicalm), la diphénhydramine (Nautamine) et la méclozine chlorhydrate (Agyrax). Enfin, l’incontournable métopimazine (Vogalib) soulagera les nausées et vomissements déclarés. Ces médicaments, disponibles sans prescription, sont utilisables même chez l’enfant, chez certains dès l’âge de 2 ans. Demandez toujours conseil à votre pharmacien lors de l’achat, ou avant de les réutiliser : à chaque âge sa posologie et son mode de prise (comprimé, sirop…).
2 phytothérapie : le gingembre
Le gingembre est tout à fait adapté pour lutter contre le mal de cœur. De nombreuses études ont permis d’évaluer l’effet antiémétique (= capacité de prévenir ou d’arrêter les nausées et les vomissements) du gingembre, plus particulièrement lorsqu’il est présenté sous forme de poudre. Les recherches les plus probantes ont été effectuées sur des femmes en période de grossesse et sur des personnes ayant subi une chirurgie. Il a notamment été démontré que 1 g de gingembre en poudre est plus efficace qu’un placebo.
3- aromathérapie
Du côté des huiles essentielles, les propriétés anti-nausées sont retrouvées principalement chez les agrumes. À privilégier, le citron jaune, la mandarine verte, et leur association avec la menthe poivrée qui limitera l’apparition de maux de tête. Utilisables chez l’enfant dès l’âge de 7 ans, elles s’administrent par voie orale 10 minutes avant le départ, sur un comprimé neutre ou un morceau de sucre, puis toutes les 3 ou 4 heures si besoin selon les huiles. Demandez toujours conseil à un professionnel de santé avant de les utiliser.
4- dispositif médical
Pour ceux qui refusent l’ingestion de médicament, pourquoi ne pas tester les bracelets anti-nausées ? En exerçant une pression sur le point d’acupuncture P6 situé sur le poignet, par l’intermédiaire d’un bouton en plastique, ces bracelets doivent être utilisés par paire (un sur chaque poignet) et correctement positionnés avant le départ. Bracelets « Sea-band », disponibles en pharmacie.
5- homéopathie
Et pourquoi pas l’homéopathie ? Pour les personnes ne souhaitant pas avoir recours à l’allopathie, les alternatives homéopathiques peuvent être une solution. Le Cocculus et le Nux Vomica sont les deux souches homéopathiques de référence dans le traitement des nausées, et notamment celles liées au mal des transports. Vous les retrouverez dans les spécialités Cocculine (Laboratoire Boiron) et Famenpax (Laboratoire Lehning), deux médicaments administrables chez l’enfant dès 18 mois.
Et toujours… les règles d’hygiène et de diététique !
Le mal de voyage étant très fréquent, il existe autant de méthodes magiques que d’individus concernés. Toutefois, certains principes valent pour tout le monde et sont fortement recommandés. Ainsi, manger légèrement avant le départ mais ne pas partir à jeun, poser son regard sur l’horizon, maintenir une bonne position du corps et de la tête pour limiter la sensation de mouvement et respirer calmement sont autant de conseils faciles qui soulageront bien de futurs voyageurs. De plus, il est vivement déconseillé de lire ou de regarder un film durant le trajet.
Tina Géréral