Des pieds qui macèrent, bien au chaud dans des chaussures humides… Un terrain idéal pour le développement de mycoses !
Un quart de la population souffre ou souffrira un jour de mycose des pieds, ou « pied d’athlète ». (Source : Internal Journal Dermatology)
Une affection de la peau retrouvée très fréquemment chez les athlètes, dont les pieds macèrent dans leurs chaussures et chaussettes. La chaleur et l’humidité sont les conditions idéales de développement de ces champignons cutanés, et ils sont souvent observés chez les personnes qui ont tendance à avoir les pieds moites, une hypersudation.
Les mycoses des pieds sont caractérisées par l’apparition, le plus souvent entre les orteils, d’une tache rouge, de squames blancs ou grisâtres, voire de gerçures craquelées et suintantes à un stade plus avancé. Souvent localisées entre le 4e et le 5e orteil, les mycoses peuvent déclencher des démangeaisons. Elles sont parfois associées à de mauvaises odeurs, mais n’en sont pas directement la cause !
La plupart du temps, ces mycoses sont la conséquence d’une infection par microchampignons filamenteux : les dermatophytes kératinophyles. Trois espèces principales de levures sont retrouvées dans la mycose du pied, Microsporum, Trichophyton et Epidermophyton, présentes dans le sol, les poussières ou encore sur les animaux.
La contamination de la peau des pieds se fait par contact avec un sol contaminé par exemple. Le champignon adhère alors à la peau ou aux ongles, pour se développer. Si vous ne souffrez pas de maladies chroniques, comme d’un diabète ou de problèmes de circulation, et que la mycose est peu étendue, vous pouvez directement vous tourner vers votre pharmacien qui vous donnera des conseils avisés !
1- Les antifongiques
Incontournables pour venir à bout de l’infection ! Le traitement de référence repose sur 15 à 21 jours d’antifongique à appliquer localement. Econazole, kétoconazole… Il y a peu de différence d’efficacité entre toutes ces molécules qui vous seront proposées par votre pharmacien, sauf que certaines s’appliquent deux fois par jour. La présentation de ces médicaments variera aussi selon l’état de vos pieds. Ainsi, en cas de lésions plutôt suintantes et macérées, les lotions et les gels sont à privilégier. Pour les pieds plus secs, qui pèlent, préférez les crèmes.
2- L’aromathérapie
En alternative aux antifongiques ou en cas d’échec répété de ces traitements, des huiles essentielles antifongiques peuvent aider à venir à bout des mycoses. Quelques gouttes d’huiles essentielles de Palmarosa, de lavande aspic, de citronnelle ou de tea tree mélangées à de l’huile végétale (huile d’amande douce, de jojoba, d’olive…) devront être appliquées sur les zones touchées, jusqu’à leur disparition. Comptez au moins un mois ! Attention : ces huiles essentielles sont contre-indiquées aux femmes enceintes et chez l’enfant.
3- Des bains de pied
Des bains de pied au permanganate de potassium, un antiseptique, peuvent être utiles pour venir à bout des mycoses du pied. À raison d’un ou deux sachets de 0,5 g à diluer dans un litre d’eau. Attention néanmoins : ce produit colore en rose la peau et peut gêner l’appréciation de l’évolution de la mycose. Les bains de pied ne doivent par ailleurs pas excéder 20 minutes chez l’adulte. Des bains au bicarbonate de soude (quatre cuillères à soupe dans un litre d’eau) peuvent également être utiles, sans excéder 15 minutes par jour. L’intérieur des chaussures peut être saupoudré de bicarbonate de soude, pour absorber les odeurs, tout en agissant comme un antiseptique.
4- Phytothérapie
Autre alternative envisageable contre les mycoses : la phytothérapie, avec en première ligne la teinture de propolis et l’huile de baies d’argousier, à appliquer localement à raison d’une ou deux gouttes par zone, trois fois par jour. L’extrait de pépin de pamplemousse peut aussi être utile, sur le même schéma d’application, tout comme la teinture mère de racine de bardane, jusqu’à disparation de la mycose.
4- Homéopathie
Bien qu’elle manque de preuves scientifiques, l’homéopathie peut être une autre solution. Les souches homéopathiques de référence sur le sujet sont Graphites 5CH, Nitricum acidum 5CH, Monilia albicans, Sepia officinalis ou encore la teinture mère de calendula, à appliquer localement.
N’oubliez pas de chouchouter vos pieds !
Pas de succès du traitement sans éviter toute macération des pieds, propice au développement des champignons. Après la douche, les pieds doivent être méticuleusement séchés, surtout entre les orteils ! Évitez les douches trop longues ou les bains. Par ailleurs, le port de chaussettes en coton, de chaussures aérées et en cuir est indispensable. L’idéal est de ne pas porter la même paire plus de 2 jours d’affilée. Des sprays antiseptiques et rafraîchissants peuvent être appliqués dans les chaussures, tout comme le talc qui absorbera l’humidité. Enfin, il est obligatoire de porter des sandales en caoutchouc à la piscine, au sauna ou en salle de sport.
Par Sylvie Hernola