Vous êtes sept fois champion du monde et avez à votre actif 166 combats gagnés dans le monde depuis 2005. Quel est votre secret ?
Le premier, c’est l’entraînement ! Ensuite, c’est l’envie de repousser ses limites, de se battre, de ne rien lâcher face aux adversaires. Il faut savoir une chose, c’est que je n’aime pas perdre ! J’aime relever de nouveaux défis et je suis animé par l’envie de marquer l’histoire de mon sport.
Avec 7 titres de champion du monde, c’est chose faite !
Je veux aller le plus loin possible dans les records, pour que, même une fois grand-père, je ne sois toujours pas battu ! (rires)
Quels sont vos prochains objectifs ?
Le Championnat du monde qui aura lieu en août et les Jeux olympiques de 2016.
À ce niveau de pratique, le mental est un point primordial. Comment gérez-vous le stress et la pression ?
Déjà, je consulte une psychologue depuis que j’ai 15 ans, c’est la même qui me suit depuis le début. C’est comme une confidente. Elle m’aide pour les compétitions, mais aussi pour la vie de tous les jours. Je la vois quand j’en ressens le besoin, ce n’est pas régulier.
Pour les compétitions, j’ai mes petites habitudes qu’elle m’a aidé à mettre en place et que je reproduis depuis des années. Mais la préparation mentale se fait aussi dans la préparation physique. Les entraîneurs nous demandent d’intensifier notre niveau pour atteindre notre objectif.
Au cours de votre carrière, vous avez été blessé plusieurs fois. Comment le vivez-vous ?
Ces dernières années, je me blesse chaque saison. Ce sont les aléas du sport, il faut faire avec, même si ça peut parfois être difficile à encaisser. C’est dur physiquement, mais aussi moralement, car voir ses camarades s’entraîner, c’est frustrant !
À quand remonte votre dernière blessure ?
Je me suis blessé au gros orteil en mars. J’ai laissé traîner en pensant que c’était une entorse alors que c’était une fracture. Résultat, j’ai perdu trois semaines et j’ai loupé des compétitions.
Suite à vos nombreuses blessures, avez-vous des appréhensions lorsque vous reprenez ?
Non, une fois qu’on a le feu vert des médecins et qu’on n’a plus mal, il faut sauter le pas. Quand on commence à appréhender et à avoir peur, c’est le début de la fin !
Propos recueillis par Charlène Catalifaud