Qu’est-ce que le sel ?
On appelle généralement sel le chlorure de sodium. Pourtant, il en existe d’autres : le bicarbonate de sodium, le phosphate de sodium, le chlorure de potassium, le chlorure de calcium, etc.
À quoi sert-il ?
Le sel de table, ou chlorure de sodium, joue un rôle majeur dans le maintien de l’eau dans les cellules de l’organisme (et oui, d’où parfois l’accusation de favoriser la rétention d’eau !). Ce rôle est très important pour le bon fonctionnement du corps. Le sodium est aussi présent dans notre peau et nos os. C’est notamment pour cette raison que notre transpiration est salée : elle contient du sodium qui, en cas de température élevée, peut sortir avec la sueur.
Le sodium et le chlore ont de nombreux rôles dans notre corps qui les rendent indispensables : pour la contraction de nos muscles (et rappelez-vous, le cœur est un muscle !), pour la sécrétion de certaines hormones qui contrôlent la régulation de l’eau et du sel dans notre organisme, pour la digestion des aliments et aussi pour le bon fonctionnement des cellules intestinales et rénales.
Pourquoi a-t-il mauvaise réputation ?
Le sel n’a pas toujours bonne réputation parce que, consommé en excès, il n’a pas que des super-pouvoirs sur notre corps : il rend la paroi des vaisseaux sanguins plus rigide et moins contractile, entraînant une augmentation de la pression artérielle du cœur. Les médias ont donc diabolisé le sel, mais les médecins affirment que supprimer totalement le sel de l’alimentation serait une erreur (sauf cas très précis) en raison de ses différents rôles dans l’organisme.
Où se cache-t-il ?
Le sel est présent dans de nombreux produits transformés et pour cause, c’est un excellent conservateur. Il est peu cher donc très utilisé par les industriels. Ainsi, vous le retrouverez en grande quantité dans les poissons fumés, les huitres, les charcuteries, les fromages, les plats cuisinés, les conserves, les plats traiteurs, les soupes en sachet ou en brique, les biscuits apéritifs, les cacahuètes, les bouillons cubes, les sauces soja, etc.
Comment limiter sa consommation ?
On estime qu’il existe 2 sources de sel : le sel contenu de base dans les aliments (75 % de notre consommation de sel) et celui qu’on ajoute avec notre salière (25 %). Le premier conseil pour diminuer la consommation est donc de laisser la salière dans la cuisine et de ne pas la poser sur la table à manger ! De même, si vous avez salé votre soupe lors de la cuisson, inutile d’en ajouter à la dégustation. Ou alors, faites le choix de la cuire sans sel.
C’est le plus souvent l’association d’aliments salés qui fait exploser la consommation de sel : une pizza avec anchois, olives, chorizo et fromage est bien plus salée qu’une pizza végétarienne par exemple. Rappelez-vous que l’important est d’éviter l’accumulation de sel !
Du sel dans l’eau ?
Avez-vous déjà remarqué que certaines eaux gazeuses ont un goût salé ? La composition en sodium varie selon les marques, pensez donc à bien lire les étiquettes.
Pour information, voici quelques exemples :
- St Yorre : 1 708 mg/l
- Vichy Celestin : 1 172 mg/l
- Arvie : 650 mg/l
- Quézac : 255 mg/l
- Badoit : 165 mg/l
- San Pellegrino : 33 mg/l
- Salvetat : 5 mg/l
- Perrier : < 5 mg/l
Quelles sont les alternatives ?
Connaissez-vous le sel de potassium ? Moins salé que le chlorure de sodium, il permet retrouver le goût salé sans les inconvénients du chlorure de sodium. Il est vendu en pharmacie.
Il ne faut pas le confondre avec les sels aux herbes, vendus en grandes surfaces, qui sont du chlorure de sodium auquel sont ajoutées des herbes. En plus, leur goût assaisonné peut être addictif et entraîner une surconsommation…
Si vous souhaitez éviter de saler, tout en gardant du goût, pensez aux épices et aux herbes aromatiques ! Le jus de citron peut aussi être une bonne alternative. Et rassurez-vous : si les premiers jours les aliments peuvent sembler plus fades, vos papilles se réhabitueront vite aux goûts des aliments.
Le régime sans sel : pour qui ?
Le régime sans sel strict (1 à 2 g de sel par jour) est peu prescrit en réalité : il nécessite des recommandations médicales précises et un suivi très rigoureux.
Le régime pauvre en sel, par contre, est plus fréquemment recommandé, notamment pour les personnes qui ont une hypertension artérielle ou qui sont à risque (personnes âgées, obèses, ou avec antécédents familiaux). Dans ce cas, la recommandation est de rester sous les 5 g par jour, comme préconisé par l’OMS.
Cortisone et sel : des ennemis ?
Il est fréquent d’entendre dire qu’il faut éviter de manger salé lorsqu’on suit un traitement contenant de la cortisone. Cette remarque est fondée lorsque de fortes doses de cortisone sont prescrites : le sel peut aggraver les effets indésirables de la cortisone à savoir l’augmentation de la pression artérielle et la rétention d’eau (gonflements, œdèmes). De plus, elle augmente parfois l’appétit et peut donc favoriser la prise de poids.
Gaëlle Monfort