Alors que l’association Famille Rurales dénonce une augmentation du prix des médicaments en libre accès entre 2016 et 2017, la fédération des pharmaciens d’officine contre-attaque.
4,3%. C’est la hausse moyenne des prix constatée entre 2016 et 2017 par l’association Familles Rurales dans son observatoire des prix des médicaments. Elle se base sur des relevés effectués sur 11 produits dans 40 points de vente différents et 43 sites internet. En outre, l’association pointe également du doigt les disparités tarifaires observées d’une pharmacie à l’autre. Effectivement, toujours selon le rapport, certains médicaments peuvent être vendus jusqu’à quatre fois plus chers selon le lieu de vente. Familles Rurales met par ailleurs en garde les consommateurs contre les bénéfices de l’achat de médicaments sur internet. Car si ces derniers sont en effet moins onéreux sur la toile, les frais de port associés à leur livraison gomment cet avantage attractif. Même son de cloche en ce qui concerne les produits de parapharmacie disponibles à la fois en grandes et moyennes surfaces et en officine : « les prix relevés ne permettent toujours pas de conclure qu’il y a un avantage à aller chez l’un plutôt que chez l’autre tant les écarts de prix varient suivant les produits ».
La FSPF contre-attaque
La fédération des pharmaciens d’officine (FSPF) a immédiatement réagi à l’annonce de ces chiffres dans un communiqué de presse. Elle pointe notamment « le biais statistique lié à la taille du panel retenu, seulement 40 officines, soit 0,2% de l’ensemble du réseau officinal ». Pour étayer son propos, le syndicat cite les données d’une étude IMS Pharmastat, issues d’un panel de 14 000 pharmacies et qui montre, sur les mêmes produits que ceux retenus par Familles Rurales, « une évolution moyenne annuelle du prix public TTC de 0,71%, inférieure à l’inflation constatée entre 2016 et 2017 ». La FSPF conclut son communiqué par une demande de rencontre, « dès que possible » avec l’association, « afin d’éviter, à l’avenir, que la méthodologie utilisée ne conduise à de telles contrevérités ».