Confession d’un hypocondriaque
En rentrant dans votre pharmacie préférée, vous l’avez vu. Il était là, il vous attendait : le dernier Vocation Santé. Alors que depuis des années on vous surnomme le malade imaginaire, vous hésitez, fébrile. Convaincu qu’une fois de plus, l’angoisse montera à la lecture des premières lignes de l’article sur la presbyacousie. « Et si je devenais sourd ? C’est vrai que j’entends mal ces derniers temps ». Vous qui vous transformez au fil des années en encyclopédie universelle de la médecine, vous ne connaissiez pas (encore) cette maladie… Mais ne reposez pas ce magazine pour autant ! Car l’hypocondriaque que vous êtes pourrait bien se délecter à la lecture de notre dossier sur l’hypocondrie. Elle se prend en charge, souvent avec succès. À défaut d’effrayer les plus angoissés d’entre nous, parler de santé permet surtout de mieux comprendre comment fonctionne notre corps. Pour mieux apprivoiser la douleur par exemple ou comprendre comment avance la médecine : pourquoi l’épisiotomie est-elle controversée ? Comment choisir le lait de mon bébé ? Savoir et se questionner, c’est aussi ça se sentir mieux. Car, comme disait Woody Allen, hypocondriaque devant l’éternel : « Tant que l’Homme sera mortel, il ne pourra pas être vraiment décontracté ».
Bonne lecture.
Léa Galanopoulo, Rédactrice